Que pense Philippe Collin, porte-parole de la Confédération paysanne, d'une « TVA sociale » ou « TVA emploi », comme aime à l'appeler la FNSEA ? « Et pourquoi pas rebaptiser l'impôt de solidarité sur la fortune, “l'impôt emploi” ! », s'indigne-t-il.
Pour lui, la TVA est un impôt antisocial, par nature injuste pour les couches les plus populaires. Il admettrait cependant comme « sociale » une TVA qui porterait exclusivement sur des produits de luxe.
Pour le syndicaliste, cette « prouesse de langage » n'est rien d'autre qu'une « résignation ». « La proposition liquide toute possibilité de rémunération des agriculteurs par de meilleurs prix », regrette-t-il.
La TVA sociale est proposée pour baisser les charges des entreprises et gagner en compétitivité. Deux arguments inaudibles pour la Confédération paysanne qui rappelle que les cotisations sociales ne sont pas des charges mais des éléments de la rémunération du travail et que s'il faut lutter contre les pommes chinoises, ce n'est pas 3, mais 25 points de TVA qu'il faut.
La concurrence allemande n'est pas un meilleur argument à ses yeux. « Berlin commence à entendre l'idée d'un salaire minimum. C'est peut-être la fin de la spirale infernale », espère-t-il.
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