L'année 2014 a été notamment marquée par la croisade de la Confédération paysanne contre la ferme des 1.000 vaches, avec un succès plus que mitigé puisque ladite ferme fonctionne, même limitée à 500 vaches. Les pourfendeurs de l'agriculture dite industrielle trouveront-ils en 2015 l'énergie de s'opposer aux projets qui émergent : 1.000 taurillons par-ci, 1.000 truies par-là, volailles ou tomates ailleurs ? « Non », a avoué Laurent Pinatel lors de la présentation de ses vœux à la presse mercredi à Paris. Mais « c'est aussi aux citoyens de s'approprier le débat », a-t-il poursuivi. (Voir l'interview VIDEO de Laurent Pinatel)
La Confédération paysanne continuera de son côté à défendre son modèle d'agriculture paysanne, « le seul qui permette de sortir de la crise sociale et économique ». En se défendant d'être utopistes car « on arrive à vivre sur nos fermes avec des systèmes un peu différents. Or, on n'est pas plus intelligents que les autres : donc tout le monde peut le faire ! », a détaillé Laurent Pinatel.
Agroécologie
La tenue en France de la COP21 (sommet mondial sur le climat) à la fin de l'année pourrait aider l'organisation paysanne à mettre en avant les bienfaits d'une agriculture « agroécologique », par opposition à une « agriculture industrielle qui contribue au réchauffement ».
C'est toutefois avec quelques réserves que le bureau national du syndicat reprend le terme d'agroécologie, méfiant sur sa définition. « Si le projet agroécologique de Stéphane Le Foll se résume à l'agriculture de précision, ça montre qu'il n'a rien compris ! », s'esclaffe Josian Palach, du bureau national.
Pour la Confédération paysanne, l'agroécologie, c'est le retour à l'agronomie, la mixité des productions sur les territoires (« construire des unités de méthanisation là où il y a trop d'animaux pour exporter du digestat là où il n'y a pas d'élevage n'est pas une solution... »), des campagnes vivantes et des milieux naturels entretenus grâce à des paysans relativement nombreux...
Crise laitière
Or, la crise laitière actuelle, qui rappelle celle de 2009, n'offre pas de perspectives réjouissantes. « A chaque épisode de crise, cela aboutit à une concentration de la production », note Josian Palach. Critiquant l'inefficacité du paquet lait mis en place après 2009, le syndicaliste a réclamé un mécanisme de gestion de l'offre, même s'il ne s'agit « pas forcément de quotas comme on en a connus ».
Traité de libre-échange transatlantique
La Confédération paysanne ne baissera pas les bras non plus face au traité de libre-échange transatlantique, qui va engorger un secteur de la viande bovine déjà encombré. « Les contingents négociés à l'importation concernent les arrières de bœuf, pour lesquels l'Europe est déjà excédentaire », souligne Laurent Pinatel. Mais il ne s'agit pas de négocier des clauses plus favorables pour l'agriculture : c'est « contre le principe même » du libre-échange débridé et de la compétitivité que s'élève l'organisation paysanne.
Attachement à la MSA
Enfin, en cette période d'élections, la Confédération paysanne a répété son attachement à la MSA, tout en déplorant le manque de moyens dont elle dispose. « Aujourd'hui il y a une tendance lourde à laisser les outils se décomposer au profit du système privé plutôt que de leur donner les moyens de poursuivre leurs missions », a critiqué le bureau national, « condamnant » la passivité des pouvoirs publics.
Les questions sociales au sens large resteront au cœur de l'engagement de la Confédération paysanne, qui fera de l'installation une de ses priorités en 2015 et promet d'être aux côtés des paysans et salariés marginalisés, notamment les cotisants solidaires et travailleurs saisonniers.
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jeudi 15 janvier 2015 - 09h05
La conf c'est le retour au moyen-age et le communisme agricole. De plus et heureusement ils ne représentent qu'une petite partie des agriculteurs (généralemnt ceux qui sont le plusn difficulte: ceux-ci devraient se poser la question des causes de leur echec économique )