Les exportations de viande bovine brésilienne ont augmenté de plus de 7 % en volume entre 2013 et 2014, dopées par la demande chinoise et l'embargo russe sur les produits européens et américains, selon les professionnels.
« L'industrie de la viande bovine brésilienne [...] enregistre une augmentation de la facturation de 10,87 % pour les ventes à l'étranger et de 7,09 % pour les volumes exportés entre janvier et septembre, en comparaison avec la même période l'an dernier », indique dans un communiqué l'Association brésilienne des industries exportatrices de viande (Abiec).
La demande des deux principaux clients est en forte croissance : Hong Kong, porte d'entrée vers la Chine (+9,12 %, 293.000 tonnes), et la Russie, qui n'achète plus de viande à l'Europe ni aux Etats-Unis en raison de leurs désaccords sur la crise ukrainienne (+5,13 % à 253.000 tonnes).
Pour le seul mois de septembre, la Russie a dépassé la Chine parmi les clients du bœuf brésilien et acheté près de 13 % de viande de plus qu'au cours du même mois l'an dernier, d'après l'Abiec. « Ces chiffres peuvent déjà refléter l'autorisation d'exporter accordée à de nouvelles usines en août et confirment nos perspectives d'une croissance des ventes pour le marché russe », estime-t-elle.
En août, au moment où elle suspendait ses importations en provenance de l'Europe et des Etats-Unis, la Russie a autorisé des dizaines de sites brésiliens à exporter de la viande de bœuf, mais aussi de volaille et de porc vers son territoire. La Chine a, elle aussi, rouvert son immense marché au bœuf brésilien en juillet, après avoir levé son embargo.
Depuis le début de 2014, le Brésil a vendu 1,16 million de tonnes de viande bovine à l'étranger, pour un montant de 5,3 milliards de dollars, selon l'Abiec.