La Fédération nationale bovine (FNB) a annoncé mercredi en marge de la journée consacrée à l'avenir de la charte des bonnes pratiques d'élevage, qu'elle poursuit ses actions syndicales en grandes surfaces et dans les commissions de cotations pour obtenir la remontée des prix à la production. Et qu'elle réunira un conseil d'administration extraordinaire le 3 novembre 2010 afin de décider de nouvelles actions.
« Le conseil des viandes rouges de FranceAgriMer du 19 octobre 2010 nous a confortés dans l'idée que la consommation est stable, voire en légère hausse depuis le début de l'année, a constaté Jean-Pierre Fleury, le secrétaire général de la FNB. Les importations en provenance des pays tiers sont faibles. Et il n'y a plus ni jeunes bovins, ni vaches laitières disponibles. Tout cela nous conduit à penser que le marché est verrouillé artificiellement. »
L'organisation syndicale entend donc maintenir la pression qu'elle exerce depuis plusieurs semaines dans les commissions de cotations. « Le sauvetage de l'élevage français passe par une hausse immédiate des prix à la production », a insisté Jean-Pierre Fleury.
Les débats s'étendront aussi à l'interprofession. « L'absence persistante du président du SNIV-SNCP aux réunions des présidents de l'interprofession est intolérable, a tempêté Jean-Pierre Fleury. La FNB travaille depuis un an à un projet structurant de la filière qui s'inscrit complètement dans la LMA. Projet dont le président du SNIV-SNCP ne veut pas entendre parler ! »
D'une manière plus globale, la FNSEA et JA « donnent jusqu'au 15 novembre aux acheteurs pour agir afin de procéder à des répercussions de prix. Celles-ci doivent être orientées à la hausse bien sûr pour les prix à la production ; il s'agit de faire en sorte que l'éleveur ne soit plus la variable d'ajustement du marché. Si la situation n'évolue pas, il faut s'attendre à des actions syndicales dures et de grande ampleur », indiquent les deux syndicats jeudi dans un communiqué.