La production française de bovins finis devrait progresser de 4 % en 2015 pour atteindre 1,52 million de tonnes équivalent carcasse (Mtéc). Les femelles sont de plus en plus nombreuses.
Le rebond de la production de viande bovine enregistré en France au second semestre de 2014 devrait s'intensifier en 2015. C'est ce qu'affirme l'Institut de l'élevage dans un communiqué de presse du 27 janvier 2015. Cette progression devrait être stimulée par l'effectif de femelles et, dans une moindre mesure, de taurillons et de bœufs. En revanche, la production de veaux de boucherie devrait décliner encore, de même que les exportations de broutards.
« Des femelles laitières puis allaitantes arriveront en nombre sur le marché et alimenteront une petite hausse de la consommation française », assure l'Institut de l'élevage. La production devrait afficher 6 % de plus qu'en 2014, soit 822.000 tonnes-équivalent carcasse (tec). Du côté des vaches allaitantes, la situation sera corrélée aux annonces de références individuelles pour la prime couplée à la vache allaitante (PMTVA). « Les notifications de droits individuels se traduiront sans doute par des ajustements dans chaque exploitation », indique l'Institut de l'élevage.
Difficultés sur les marchés extérieurs
Malgré une offre abondante, les exportations de broutards devraient s'effriter encore en 2015. « La crise du secteur de l'engraissement en Italie n'est pas résolue, explique l'Institut de l'élevage. [...] La baisse de la demande italienne pour les broutards français ne sera compensée que partiellement par une hausse des flux vers l'Espagne et les pays tiers méditerranéens. » Conséquence de ce ralentissement, et de la hausse des naissances, la production de taurillons devrait augmenter de 2 % et afficher 441.000 tec. « La part des jeunes bovins exportés en vif dépendra largement de la compétitivité des bovins français sur les marchés du pourtour méditerranéen », indique l'Institut de l'élevage. Le sud de l'Italie, qui représentait 44 % des exportations françaises de jeunes bovins finis en 2014, freinera sûrement les flux. « En l'absence du débouché turc, il faut donc s'attendre à une baisse des exportations françaises de jeunes bovins finis », avance-t-il.
La tension persiste dans la filière du veau de boucherie, avec un léger recul prévu en volume, d'environ 1 %. « Les coûts de production devraient être maîtrisés, avec un prix du petit veau qui restera à de très bas niveaux et celui de l'aliment d'allaitement qui restera modéré, analyse l'Institut de l'élevage. [...] Avec des prix de revient contenus, la stabilité des prix de la viande pourrait limiter la baisse de consommation de viande de veau en France. »