La Commission européenne a publié le mardi 17 décembre 2013 un rapport sur l'extension de l'étiquetage d'origine obligatoire à toutes les viandes utilisées comme ingrédient. Dans un communiqué de presse, elle explique que ce rapport lance le débat sur « la nécessité pour le consommateur d'être informé et la faisabilité de l'instauration de cet étiquetage obligatoire ».
La Commission planchera sur les éventuelles suites à donner, sur la base de ces discussions. « Elle pourra ainsi, le cas échéant, décider de présenter une proposition législative en vue de réglementer l'origine de la viande utilisée comme ingrédient dans les aliments. » Le rapport présente aussi une analyse des coûts et des avantages sur les conséquences qui en résulteraient pour le marché unique et le commerce international.
La Commission présente trois hypothèses :
• « maintenir l'indication de l'origine sur une base volontaire (ce qui équivaut à un statu quo),
• introduire l'obligation d'indiquer sur l'étiquetage que l'origine est a) UE/non UE ou b) UE/un pays tiers spécifique (par exemple, le Brésil),
• introduire l'obligation d'indiquer spécifiquement sur l'étiquetage l'État membre ou le pays tiers d'origine. »
Elle révèle que 90 % des consommateurs sont favorables à l'indication de l'origine de la viande utilisée en tant qu'ingrédient. Elle note qu'il « existe, d'un État membre de l'UE à l'autre, une différence considérable dans les préférences des consommateurs et leur compréhension des informations sur l'origine, ainsi que dans la motivation et les raisons pour lesquelles ils souhaitent obtenir de telles informations ».
La Commission constate que « l'intérêt pour la mention d'origine passe après le prix et la qualité ». Si les consommateurs souhaitent voir l'origine de la viande figurer sur l'étiquetage, ils ne sont pas prêts à payer le coût supplémentaire qui en résulterait. « Des hausses de prix inférieures à 10 % font chuter de 60 à 80 % la volonté du consommateur de payer davantage », estime la Commission.
Téléchargez le rapport de la Commission européenne.