L'approvisionnement des industriels français en pommes de terre relatif à 2012-13 est en légère baisse pour la seconde année consécutive, revenant à la moyenne des cinq dernières campagnes à 1,1 million de tonnes (Mt), indique le rapport d'activité du Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre (GIPT) présenté à Paris le 17 décembre 2013.
Cette baisse de l'approvisionnement serait principalement liée à la baisse des volumes sous contrat, passant de 740.000 à 730.000 t en 2012-13. Ces tonnages sous contrats représentent encore 67 % des utilisations des industriels, alors que la part des importations serait stable à 215.000 t, soit 20 % des pommes de terre transformées en France. Une baisse de la production pour 2012-13 chez les cinq principaux producteurs européens (France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne et Royaume-Uni) explique cette situation.
Pour autant, la production de produits à base de pommes de terre transformées s'est élevée à 567.000 t en 2012-13, en hausse de 2 % par rapport à la campagne de 2012-13. Une hausse de la part des produits surgelés est constatée et atteint 65 % des utilisations. 17 % des utilisations concernent les produits déshydratés, 11 % la production de chips et 7 % les « autres produits ».
Du côté de la production de fécule, le tonnage utilisé est quasi stable à 1,084 Mt en 2012-13, contre 1,115 Mt un an plus tôt, et ce malgré une année charnière pour le secteur. En effet, c'est la première année « sans cadre réglementaire » pour la production de fécule, soit sans quotas, ni aides couplées, ni prix minimum.
Selon le GIPT, le prix haut des céréales depuis 2011 a maintenu la compétitivité des féculeries de pomme de terre et atténué les restructurations en Europe. Les conséquences du découplage total sont estimées par l'interprofession à une baisse potentielle de 400.000 tonnes sur les 1,7 million de tonnes de fécule produites dans l'Union européenne.