Confrontés au départ à la retraite des patrons de petits commerces, d'agriculteurs et d'artisans, et au manque de repreneurs, les acteurs politiques et économiques du département du Cantal, dont la chambre d'agriculture, lancent le 15 octobre 2014 une vaste opération de séduction pour attirer de nouveaux arrivants.
Exploitations agricoles, salons de coiffure, boulangeries, chambres d'hôtes : quelque 200 affaires sont à reprendre dans le cadre de l'opération « 3 jours pour changer de vie », sous l'égide de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) du Cantal.
Un enjeu crucial pour le département
Organisée depuis dix ans par les communautés de communes, cette opération prend cette année une nouvelle ampleur à l'échelle du département. Avec deux objectifs majeurs : « favoriser la transmission d'entreprise, en aidant les chefs d'entreprise de plus de 55 ans à trouver des repreneurs et permettre à de nouveaux actifs de venir s'installer dans le Cantal. C'est un enjeu crucial pour le futur de notre département », caractérisé par une population vieillissante, explique le président de la CCI du Cantal, Bernard Bouniol.
Une cinquantaine de candidats sélectionnés sur dossier seront ainsi accueillis gratuitement à Vic-sur-Cère, du 15 au 17 octobre, aux frais des organisateurs. Avec pour objectif que la moitié d'entre eux s'y installent définitivement.
Le Cantal n'est pas un territoire uniquement rural
Pour les convaincre, les organisateurs ne se contenteront pas de leur faire visiter uniquement les affaires qui les intéressent. « On va déjà leur montrer l'ensemble du territoire, Aurillac notamment, afin de leur montrer qu'il y a de la vie dans ce département, qui n'est pas que rural.
La chambre d'agriculture a publié une vidéo mettant en scène une citadine allant à la rencontre de ces différents métiers.
Une fois les premiers contacts finalisés, les candidats rencontreront des banquiers et des experts comptables pour les aider dans leurs démarches, mais pas seulement.
« On va aussi les aider à trouver un logement, une école où il est possible de scolariser les enfants, leur montrer quelles sont les activités culturelles autour d'eux », poursuit Nicolas Monclus, responsable de la communication de la CCI, qui vante par ailleurs « la qualité de vie » de ce territoire.
Quant aux candidats qui n'auront pas su trouver l'affaire de leurs rêves, ils seront suivis « individuellement pendant un an » par les acteurs du département, précise encore la CCI.
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