Les territoires hyper-ruraux souffrent d'un « empilement de handicaps naturels ou créés », estime Alain Bertrand, sénateur de Lozère, dans un rapport remis le 30 juillet à la ministre du Logement et de l'Egalité des territoires.
Le rapport relève que l'hyper-ruralité est touchée par « le déficit croissant en services publics et de santé, le retard flagrant en matière de desserte numérique, la persistante d'infrastructures de transports insuffisantes qui entretiennent l'enclavement ou encore les faibles ressources financières de collectivités locales ».
Ces différents facteurs incitent aujourd'hui les habitants de ces zones à faible densité de population à se battre pour ce qu'il leur reste plutôt que pour développer leur territoire.
Ces régions sont pourtant « indispensables au développement métropolitain », relève le rapport. Elles sont détentrices de « ressources et de potentiels de développement économique, social et écologique ».
Elles offrent également une alternative importante au « mal vivre » dans les villes de par « un cadre de qualité, un foncier accessible, des relations de proximité souvent solides ».
« Pérenniser les expérimentations efficientes »
Pour redynamiser ces territoires et réduire l'inégalité dont sont victimes ces régions, Alain Bertrand propose plusieurs mesures parmi lesquelles « l'obligation de traiter de l'hyper-ruralité dans les lois, la planification, la programmation » ou encore « le droit à la pérennisation pour les expérimentations efficientes ».
Il émet également 4 recommandations basées sur le renforcement des intercommunalités, la revalorisation des fonctions publiques de l'hyper-ruralité ou encore la revitalisation des habitats anciens des petites villes.