Le ministre de l'Agriculture a annoncé la constitution d'une commission chargée d'étudier le problème de la place du vin sur internet, vendredi lors d'une conférence de presse à la suite de la présentation aux professionnels du plan de modernisation de la viticulture.
«Cela va avancer très vite dans les jours qui viennent. Cette commission doit déboucher raisonnablement sur des propositions législatives», a déclaré Michel Barnier.
La loi Evin de 1991, qui restreint fortement la publicité sur les alcools, n'avait pas prévu de disposition pour les sites internet, ce qui crée à l'heure actuelle un flou juridique.
Le ministre de l'Agriculture, qui a subi des critiques violentes des professionnels pour ne pas avoir clarifier la situation dans son plan, a dû s'engager à soumettre au Parlement un texte législatif qui permette de régler définitivement ce problème, a indiqué Marie-Christine Tardy, présidente de l'association Vin et Société, qui regroupe l'ensemble de la filière viticole.
Le gouvernement avait seulement décidé de créer un groupe de travail sans s'engager sur un texte législatif.
Le texte qui sortira d'ici à la fin de l'année, et dont Michel Barnier ne sait pas encore à quelle loi il sera rattaché, ne remettra pas «en cause la loi Evin», a tenu à préciser le ministre pour devancer les critiques des associations anti-alcooliques.
«Je souhaite l'engagement du gouvernement sur ce dossier, pas seulement celui du ministre de l'Agriculture. Il faut une réponse politique», a déclaré Jérôme Despey, président du conseil viticole de l'office Viniflhor.
«Si on ne peut pas parler du vin sur internet, on se tire une balle dans le pied», a ajouté le responsable professionnel. De nombreux vignerons ont en effet créé leurs propres sites pour promouvoir et vendre en direct leurs vins. D'autres opérateurs éditent également des sites consacrés au vin.
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