La récolte de 2009 en Bourgogne, avec une production d'un peu plus de 1,5 million d'hectolitres de vin, est la deuxième plus grosse récolte après celle de 1999 (1,6 million d'hectolitres), selon les derniers chiffres fournis mardi par le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).
« Nous avons eu une belle saison estivale. Sans grêle, ni gel. La récolte a été pleine et les conditions de vendanges ont été exceptionnelles. Il n'y avait pas de tri, pas de raisins à enlever », a déclaré Michel Baldassin, viticulteur dans le Mâconnais, également président du BIVB, pour expliquer cette très bonne récolte.
« Les conditions sont idéales pour faire un grand millésime », s'est-il réjoui, tout en reconnaissant qu'une production aussi importante n'aiderait pas « à maintenir les cours » du Bourgogne.
« Mais c'est surtout l'exportation vers les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, nos deux plus gros marchés, qui connaît des difficultés liées à la crise qui affectent les cours », a-t-il précisé.
Jacques Lardière, œnologue de la maison Jadot, un des principaux domaines de Bourgogne, se veut plus prudent sur les quantités. « Soyons prudents. On a, avec le BIVB, une prévision des rendements, certains la discutent. Tout le monde attend les chiffres définitifs des Douanes, qui viendront ultérieurement », a-t-il expliqué.
Quoi qu'il en soit, M. Lardière estime qu'il va y avoir « de très, très jolis vins, avec de jolies robes, de l'acidité en retrait et qui seront sympas comme tout ».