Tilly-Sabco annonce vendredi dans un communiqué qu'il n'a pas obtenu gain de cause avec sa plainte contre la décision de Bruxelles, de supprimer les restitutions à l'exportation pour le poulet.
« Dacian Ciolos, commissaire européen à l'Agriculture, porte l'entière responsabilité du devenir des 4.000 emplois directs de la filière française du poulet grand export », assène Daniel Sauvage, le président directeur général de l'entreprise.
Dans son communiqué, le groupe volailler rapporte que « le tribunal n'a pas considéré l'urgence de la situation, pourtant indéniable, pour la filière du poulet grand export. Il convient de préciser que le tribunal de l'Union européenne vient de débouter la procédure en référé de Tilly-Sabco sur la forme, mais pas sur le fond, puisqu'elle a deux ans pour statuer sur ce point. »
L'industriel fait donc porter sur les épaules du commissaire européen à l'Agriculture « l'entière responsabilité » des conséquences qu'aura cette décision prise le 18 juillet dernier, de mettre à zéro le niveau des restitutions. « Il lui appartient d'évaluer la situation réelle de cette filière et de définir avec les autorités françaises les modalités qui permettront le sauvetage de cette filière et de ses emplois. »
Pour Tilly-Sabco, il n'y a pas d'autre solution pour « éviter un massacre social » que de rétablir les restitutions. Il ajoute que depuis l'arrêt des restitutions, « les prix de marché se sont effondrés de plus de 30 %. Les acteurs brésiliens [...] s'évertuent [...] à s'approprier les parts de marché historiquement acquises par les opérateurs français. Monsieur Dacian Ciolos offre un marché sur un plateau à nos concurrents brésiliens, et se faisant, délocalise plus de 4.000 emplois du Grand Ouest français... »