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Doux finalise un accord de reprise avec Almunajem et Calmels

Publié le vendredi 08 novembre 2013 - 11h32

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L'horizon s'éclaircit pour le volailler Doux, en redressement judiciaire, qui est en passe de finaliser un accord de reprise avec le groupe saoudien Almunajem, son premier client, et la holding de la famille Calmels D&P, a confirmé jeudi à l'AFP le groupe breton.

 

A l'issue des négociations, « D&P détiendra 52,5 % du capital de Doux, Almunajem 25 % et la famille Doux 22,5 % », avaient indiqué un peu plus tôt à l'AFP des sources proches du dossier.

 

La signature de l'accord interviendra au « début de la semaine prochaine, lundi ou mardi », selon une autre source. Celle-ci a par ailleurs précisé qu'une assemblée générale des actionnaires devrait l'entériner le 21 novembre. « Les différentes parties sont sur le point de signer et travaillent toutes positivement », a confirmé un porte-parole du volailler, indiquant que D&P « sera l'actionnaire majoritaire », sans plus de précisions.

 

Doux, en redressement judiciaire depuis juin 2012, a déjà supprimé un millier d'emplois. Il est actuellement contrôlé à 80 % par la famille Doux et à 20 % par BNP Paribas.

 

Cette nouvelle tombe à point nommé alors que l'industrie agroalimentaire traverse une crise sans précédent en Bretagne, suscitant la colère de centaines de travailleurs victimes de restructurations. Outre Doux, le volailler Tilly-Sabco, où 300 emplois sur 340 sont menacés en janvier 2014, et la société d'abattage et de transformation Gad SAS, qui a supprimé 889 emplois, l'agroalimentaire breton est confronté à de sérieuses difficultés économiques et sociales, amplifiées par celles de son agriculture qui peine face à la concurrence étrangère. Les deux secteurs représentent environ un tiers des emplois de la région.

 

L'annonce de cet accord imminent intervient à la veille de la visite en Bretagne du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et de son collègue de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, attendus de pied ferme alors que la région est également secouée par la crise autour de l'écotaxe. Les deux ministres doivent participer à une journée organisée par la Banque publique d'investissement (BPI) en vue de l'élaboration du « pacte d'avenir pour la Bretagne » qui doit aider la région à se relever.

 

Le directeur général de BPI France avait souligné mercredi dernier que la banque publique investissait « énormément » dans l'agroalimentaire et avait pour objectif d'accompagner les éventuels repreneurs d'entreprises en difficulté, comme Doux et Tilly-Sabco.

 

Almunajem, premier client de Doux, avait déjà annoncé, vendredi dernier à l'AFP, qu'il était prêt à « prendre une participation significative au capital » de l'entreprise. Son représentant en France, Amr Al Kouatli, avait évoqué « un ordre de grandeur autour de 25% ». Il avait ajouté qu'Almunajem « travaillait de manière très étroite » avec le gouvernement français dans ce dossier. L'arrivée possible du groupe saoudien avait été évoquée dès septembre par le volailler breton.

 

Almunajem, qui se présente comme un fidèle client de Doux « depuis plus de 40 ans », souligne qu'il « participe activement, depuis juin 2012, notamment par le paiement accéléré de ses commandes et par l'augmentation du volume d'achat, à l'amélioration de la trésorerie et à la poursuite de l'activité » du groupe.

 

L'arrivée de l'homme d'affaires Didier Calmels avait été évoquée par Doux dès le mois de mai dernier. « La priorité est l'emploi, avec une reconnaissance des salariés qui ont construit ce groupe », a réagi jeudi soir Nadine Hourmant, délégué FO du groupe.

 

Le tribunal de commerce de Quimper doit à présent rendre, à la fin de novembre, sa décision sur le plan de continuation que lui présentera alors la société.

 

Doux, qui a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de 650 millions d'euros, s'est recentré sur l'exportation et la transformation (Père Dodu) après s'être allégé à l'automne 2012 de son pôle frais. Le groupe, fondé en 1955 et dont le siège est à Châteaulin (Finistère), dispose de cinq sites de production en France, trois couvoirs et deux usines d'aliments et compte désormais 2.400 collaborateurs.

 

Il a fait sa fortune en lançant, dès les années 1970, des exportations de poulets congelés vers le Moyen-Orient et en bénéficiant à plein des « restitutions » que l'UE a décidé de supprimer en juillet dernier.

 


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