Le devenir du groupe Doux impactera l'ensemble de la filière avicole de la région Centre, avertissent les professionnels, à la veille du réexamen du dossier par le tribunal de commerce de Quimper. Le Conseil régional dit aussi sa mobilisation.
La FRSEA Centre, les JA Centre, l'Adal (1) et le Criavi (2) viennent d'interpeller le préfet de la région afin qu'il relaie au niveau national les préoccupations fortes des éleveurs de la région liés à l'entreprise Doux », indiquent les quatre organisations dans un communiqué commun du 8 août.
La décision du tribunal de commerce de Quimper, le 1er août, de prolonger la période d'observation des pôles poulets congelés export et produits élaborés mais de liquider le pôle frais (avec dépôt d'éventuelles offres de reprise au plus tard pour vendredi 10 août), « rend très inquiets les aviculteurs de notre région. De fait, si la liquidation ne concerne apparemment que la société Doux Frais SAS (activité des abattoirs), cela n'est pas sans conséquence pour les éleveurs de la région puisqu'il n'y a aucune garantie que les volailles qu'ils élèvent puissent être abattues par d'autres établissements. Un vrai problème de débouché va donc se poser, mettant en péril l'ensemble de la filière et les emplois qu'elle génère ».
« Il est impératif que le tribunal de commerce de Quimper prenne en compte l'ensemble de ces éléments lors de sa prise de décision, vendredi prochain. La filière avicole de la région Centre, bien qu'éloignée des centres décisionnels dans cette affaire, est particulièrement concernée par l'activité frais du groupe Doux et ne doit donc pas être oubliée ! », conclut le communiqué.
De son côté, la région Centre indique qu'elle « multiplie les contacts avec les entreprises susceptibles de déposer une offre de reprise et de préserver l'emploi et l'ensemble des activités des quatre sites implantés » dans la région, à Blancafort, Boynes, Amilly et Clermont ».
« En effet, ce sont près de 450 emplois qui sont directement concernés par ce dossier, et 110 éleveurs pour la région Centre. Le Conseil régional étudie, avec les repreneurs potentiels, les modalités d'un soutien financier qui permettrait de redonner un avenir à l'ensemble de la filière, très fortement menacée depuis plusieurs semaines », souligne un communiqué du 8 août.
Pour François Bonneau, président de la région Centre : « nous portons toute notre attention et notre soutien aux projets de reprise de l'ensemble des quatre sites implantés sur le territoire régional en visant, pour les salariés, une véritable sécurité de l'emploi, et, pour la filière avicole, un véritable avenir économique. »
(1) Adal : Association des aviculteurs du Loiret
(2) Criavi : Comité régional interprofessionnel de l'aviculture du Centre