Les coopératives agricoles européennes doivent se concentrer et jouer la carte transfrontalière dans l'UE pour rester compétitives, dans un contexte de concurrence croissante sur le marché, a expliqué mercredi Paolo Bruni, président de la Cogeca (organisation représentant les coopératives européennes), dans le cadre du « Business forum » de son organisation, à Bruxelles.
Selon P. Bruni, cité dans un communiqué, c'est un maillon « essentiel » qui doit permettre aux agriculteurs de « mieux gérer l'extrême volatilité » et de « tirer de meilleures recettes du marché ».
Pour le président de la Cogeca, « la volatilité du marché est en hausse et cela ne fait qu'intensifier la pression exercée aussi bien sur les agriculteurs que sur leurs coopératives. Il est donc primordial que les coopératives soient à même d'accroître la dimension de leurs opérations, soit directement via une croissance organique ou des fusions, soit via des coentreprises », a détaillé P.Bruni.
Mais elles « doivent toutefois rester proches de leurs membres, c'est-à-dire des agriculteurs », a-t-il précisé.
« En outre, si l'on souhaite que les coopératives restent compétitives, l'innovation est nécessaire pour apporter une valeur ajoutée aux produits, sans quoi l'horloge cessera de tourner », a-t-il ajouté.
La coopération transnationale est également « essentielle pour améliorer la position compétitive des agriculteurs et des coopératives agricoles », a-t-il soutenu.
Il est nécessaire de réguler « plus strictement la spéculation excessive sur les prix des produits de base agricoles », a-t-il également martelé.
Le président du Cogeca pense que cela pourrait « contribuer à réduire l'extrême volatilité sur nos marchés », même si celle-ci sera « toujours présente à l'avenir ».
« Nous devons veiller à ce que les coopératives jouent un rôle positif dans la protection des agriculteurs tout autant que des consommateurs face à cette volatilité », a-t-il conclu.
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