Publié le lundi 14 mars 2011 - 16h22
Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire se rendront mardi 15 mars dans le Tarn-et-Garonne pour un déplacement « consacré au secteur agricole et à son avenir », selon l'Elysée. Avant de participer à une table ronde à propos de « la modernisation des filières agricoles » à Lauzerte, le président de la République et le ministre de l'Agriculture visiteront en fin de matinée l'exploitation de Sophie Poux et de son mari, à Lacour-de-Visa.
Sophie Poux avait participé à l'émission « Face aux Français » sur TF1 en janvier 2010. C'est la troisième rencontre entre la productrice de lait, porte-parole de l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) et Nicolas Sarkozy, après le déjeuner organisé en février à l'Elysée pour les participants de l'émission de 2010 et de 2011.
L'agricultrice de 40 ans, qui se dit « un peu privilégiée », voit dans cette visite du président Sarkozy une nouvelle occasion pour elle d'exposer les difficultés de la profession agricole.
« Je vais lui refaire un petit bilan de la situation des producteurs de lait d'abord (...), mais aussi de tout le reste de l'agriculture » déclare Sophie Poux, qui souhaite transmettre au président de la République « le malaise qu'il y a sur le terrain ».
Par rapport à 2009, « ça coince encore plus », va soutenir la productrice de lait, puisque « le prix du lait a augmenté de 10 % en 2010, mais les charges principales, le gazole et les céréales pour alimenter les bêtes, ont flambé de 20 à 100 % ».
« J'ai un quota de 489.000 litres de lait, mais je ne le fais pas car le prix n'est pas bon, insiste Mme Poux. En 2010, j'ai produit 400.000litres seulement. Quand vous travaillez à perte, plus vous en faites, plus vous perdez de l'argent. On a vendu le litre de lait entre 28 et 29 centimes pour un coût de revient de 31,4 centimes. Et là dessus, il a fallu que j'emprunte pour mon salaire et celui de mon mari Jérôme. Psychologiquement, ce n'est pas facile », insiste-t-elle.
« Moi, je n'ai pas le pouvoir de changer les choses, c'est lui qui l'a », assure-t-elle, tout en espérant que Nicolas Sarkozy « fera en sorte que ça change vite ».
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