Publié le vendredi 10 janvier 2014 - 15h49
Lors d'une réunion d'information à Paris le 10 janvier 2013, le groupe Sénalia, qui exploite les terminaux céréaliers et agro-industriels du port de Rouen, a indiqué avoir perdu 4 % de son trafic céréalier au cours de la campagne de 2012-13 (3,3 Mt), par rapport à la campagne record de 2011-12 (3,4 Mt).
Selon Laurent Martel, directeur général du groupe, les chargements de blé tendre ont représenté sur le port de Rouen 2,25 Mt en 2012-13, contre 2,58 Mt en 2011-12. Cependant, ils ont progressé en orge passant de 345.000 t à 741.000 t, principalement vers l'Arabie Saoudite.
Le directeur général commente cette baisse d'activité en indiquant que, « les pertes de parts de marché du port de Rouen sur 2012-13 sont en partie dues aux bonnes performances de l'hinterland (zone d'approvisionnement en céréales) du port de la Rochelle (bonne qualité et quantité des blés), mais aussi à la sévérité du port de Rouen quant au temps de chute d'Hagberg sur les blés récoltés en 2012 rentrant dans ses silos ».
Selon Laurent Martel, « si on a perdu des marchés, on a gagné en crédibilité vis-à-vis de nos clients importateurs de céréales quant à la qualité qui leur était délivrée ». Sénalia soutient d'ailleurs « le plan protéine » décrété récemment par Intercéréales car le manque de protéines des blés français a tendance à peser sur ses débouchés à l'exportation. Les concurrents, Allemagne, Pologne ou mer Noire, peuvent de leur côté offrir des blés de meilleure qualité à des prix comparables voire inférieurs à ceux de la France.
Par ailleurs, pour accroître la compétitivité des céréales et réduire leur coût d'approche, Laurent Martel a indiqué souhaiter soutenir le développement des transports alternatifs aux camions, comme le fluvial, pour approvisionner le port de Rouen depuis son hinterland et réduire son empreinte carbone.
Il a expliqué que la part des modes d'approche alternatif des céréales vers le port se développait malgré la baisse d'activité, avec cependant encore 75 % des marchandises acheminées par camions, 15 % en fluvial et 10 % via le ferroviaire.
Les responsables du port de Rouen se sont dit prêts à soutenir la relance de la construction du canal Seine-Nord, dont le financement a récemment était remis à plat. Cependant, Jacques De Villeneuve, président de l'Union canal Seine-Nord (UCSN), s'est dit confiant quant à la reprise de ce projet car l'Union européenne en a fait une priorité sur son budget pour 2014-2021 et pourrait financer jusqu'à 40 % de son coût.
Enfin, concernant la campagne de 2013-14 en cours, Laurent Martel a indiqué qu'à la fin de décembre 1,8 Mt de céréales avaient été chargées à Rouen, soit 23 % de plus qu'à la même date en 2012-13, les chargements de blé progressant de 20 % sur la première moitié de campagne et ceux d'orge de 50 %. Selon lui, le port de Rouen devrait avoir chargé autour de 4 Mt de céréales à la fin de la campagne de 2013-14.
F.G.
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