Publié le mardi 20 novembre 2012 - 16h15
Lundi 19 novembre à l'Assemblée nationale, une audition publique de plus d'une vingtaine de personnes a été organisée par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Le thème : « Quelles leçons tirer de l'étude sur le maïs transgénique NK 603 ? », publiée le 19 septembre 2012 par Gilles-Eric Séralini dans Food and Chemical Toxicology. Cette étude concluait, chez le rat, à un effet fortement nocif de la consommation de maïs OGM NK 603 ou de l'exposition à de faibles doses de RoundUp, auquel ce maïs est résistant. Un résultat très controversé, et vite généralisé à tous les OGM. Un débat, plus uniquement basé sur les sciences, s'en est suivi.
« A un moment donné, il est difficile de trouver un accord entre les parties, estime Francis Châteaureynaud, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Le nombre de pétitionnaires devient plus important que le contenu de la pétition lui-même, et l'identité des personnes qui argumentent devient plus importante que les arguments eux-mêmes. Un tiers doit intervenir pour apaiser le débat. » Et si, parfois, l'Etat est appelé à la rescousse, il ne répondra pas présent cette fois-ci.
Dans son discours d'introduction à cette audition, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a botté en touche. « Les OGM sont un vieux débat et l'arbitrage est loin d'être fait, car il y a trop de doutes. [...] Mais ils ne représentent pas la vraie solution, il faut ouvrir d'autres perspectives avec l'agroécologie, et développer d'autres modèles. Il faut avoir une vision plus systémique. »
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F.M.
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Pensée magique à nouveau
mardi 20 novembre 2012 - 16h57
M.Le Foll déclare: « Les OGM sont un vieux débat et l'arbitrage est loin d'être fait, car il y a trop de doutes. (...) Mais ils ne représentent pas la vraie solution, il faut ouvrir d'autres perspectives avec l'agro-écologie, et développer d'autres modèles. Il faut avoir une vision plus systémique. » ah bon, il y a trop de doutes? pourtant, les avis des différentes instances internationales comptent pour du beurre? Personne n'a , en outre affirmé que c'était la solution miracle, c'est un outil de sélection très intéressant. Les refuser serait comme si nous avions refusé l'électricité. Quant à la "perspective " de l'agroécologie, c'est de la pensée magique: allez lire le compte rendu de l'AFIS sur sa visite de la ferme "expérimentale" du Mas de Beaulieu, de l'association Terre et Humanisme de Pierre Rabhi et vous ne serez pas rassurés. Qu' un ministre de l'agriculture se laisse aller pour donner de tels commentaires en dit long sur le mode de pensée de certains de nos politiques. Et là également, ce n'est guère rassurant pour l'avenir.