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Des veaux en meilleure santé grâce au lait yoghourt

Depuis trois ans, Jean-Luc Pellerin nourrit ses veaux avec du lait fermenté et valorise ainsi son lait non commercialisable.

«Nous nourrissons nos veaux au lait yoghourt depuis bientôt trois ans, annonce Jean-Luc Pellerin, installé avec Bertrand Couppey sur une exploitation laitière à Saint-Martin-le-Hébert, dans la Manche. A âge égal, les veaux sont plus gros qu’avec le lait doux ou la poudre utilisés auparavant. Leur santé est bien meilleure, alors qu’avant nous avions de fréquents problèmes de diarrhées. Nos frais vétérinaires ont été divisés par deux et nous avons économisé plus de 200 euros de réhydratant dès la première année.» Le lait yoghourt est déja prédigéré, ce qui facilite le travail de la caillette. Il ensemence le tube digestif, limitant l’installation de bactéries pathogènes.

 

Une préparation simple

«La préparation est simple, explique Jean-Luc. Je verse la quantité de lait nécessaire à une buvée dans une cuve. Je laisse fermenter 12 heures, et c’est prêt. Une fois par semaine, je rajoute deux yaourts. Inutile de faire des frais, les moins chers conviennent parfaitement.» L’éleveur apporte leur ration aux veaux en deux buvées quotidiennes. «Ainsi, je les vois deux fois par jour. De toute façon, c’est tellement vite fait. Il n’y a même pas besoin de réchauffer le lait yoghourt, il est servi à température ambiante. En comptant la préparation, la distribution et le paillage, je ne consacre à mes veaux qu'entre une demi-heure et trois quarts d’heure par jour.»

 

Tétines antiretour

Pour les bacs, Jean-Luc utilise deux types de tétines antiretour: des roses à haut débit pendant les premières semaines, puis des noires à petit débit. Les roses sont placées au niveau du fond du bac à hauteur des yeux des veaux, et espacées de 20 cm. Les noires sont fixées en hauteur et raccordées à un tuyau qui plonge dans le fond du bac. «Les veaux doivent ainsi téter plus, donc saliver, ce qui est bon pour la rumination, explique-t-il. Je commande les tétines à la chambre d’agriculture de Quimper. C’est le seul investissement. Les roses valent 4,60 € HT pièce et les noires 3,34 €. Nous les changeons une fois par an, pour 160 €. Les premiers temps, j’ai essayé avec des tétines standards, mais elles s’usaient en quelques semaines.»

Jean-Luc et Bertrand utilisent 55.000 litres de lait par an pour 70 veaux, «ce qui nécessite de garder un peu plus de laitières en production pour réaliser le quota. Mais nous n’achetons plus du tout de poudre et nous valorisons notre lait non commercialisable (colostrum, lait chargé en cellules, lait de fin de délai d’attente), sauf celui des vaches souffrant de mammite aiguë ou avec du sang.» Les investissements sont aussi très limités. «Pour les bacs à tétines, nous avons recyclé des barils de lessive de machine à traire de 70 litres. Pour la cuve, un mixeur à poudre de 120 litres, qui nous permet d’homogénéiser le produit avant de le distribuer. Nos veaux ont même droit à du yaourt brassé!», plaisante Jean-Luc. Quant à l’entretien, il se réduit au minimum: la cuve est nettoyée deux fois par an et les bacs à tétine une fois par semaine.

 

De douze à vingt-quatre heures de fermentation

Pour préparer le fond de cuve initial, 10 litres de lait avec 4 à 6 yaourts sont mélangés puis mis à fermenter pendant 24 heures, à une température d’au moins 15°C. Il reste ensuite à ajouter la quantité de lait nécessaire à une buvée, en homogénéisant bien, avant de laisser de nouveau fermenter de 12 à 24 heures. Une mousse de 2 ou 3 centimètres d’épaisseur se développe à la surface du lait. Le lait yoghourtisé peut alors être distribué dans les bacs à tétines. Il faut simplement garder un fond de cuve, auquel sera ajoutée la quantité de lait nécessaire au repas suivant. En régime de croisière, ajouter 3 ou 4 yaourts par semaine dans la cuve de fermentation.

par Elsa Casalegno

(publié le 9 septembre 2005)

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