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Grands dossiers

Article 4 :

Une alerte SMS pour avertir l’éleveur en cas de vêlage

Grâce à un outil l’informant en temps réel sur l’état de son troupeau, Nicolas Lamy peut s’absenter l’esprit plus tranquille.

1. Composition. Nicolas Lamy présente l’ensemble de l’équipement Vel’Phone. Il se compose de la base relais, des thermomètres et de l’applicateur necessaire à leur mise en place.

2. Adaptés. Le thermomètre positionné dans la vache possède des appendices différents selon l’animal sur lequel il est employé.

3. Projet. Le remplacement de l’installation de traite est à l’étude afin d’économiser de la main-d’œuvre.

 

«J’ai l’impression de ne plus être éleveur.» Cela a été la première opinion de Nicolas Lamy à propos de son dispositif Vel’Phone qui l’avertit par SMS de l’imminence d’un vêlage. Ce jeune éleveur de 28 ans exerce à Buais, dans la Manche, avec son père. Diplômé d’un BTS ACSE et d’un contrat de spécialisation de conseiller en élevage laitier, il s’installe en 2003 en reprenant une exploitation proche de la ferme familiale.

En 2005 a lieu la mise aux normes des installations, avant un regroupement des deux exploitations au sein d’une même société. Ainsi, le Gaec de la Coutancière possède un quota laitier de 450.000 litres, «mais nous en produisons réellement 650 000 litres car nous produisons du veau de boucherie au lait doux», précise Nicolas qui ajoute, «nous élevons également 50 taurillons à l’année.» En parallèle, la structure comprend 96 hectares de terres réparties entre herbage et cultures.

 

Gain de temps

Pour continuer à gérer à deux une telle structure, il devenait indispensable de trouver un moyen d’améliorer la productivité sans pour autant augmenter la charge de travail. C’est à ce moment que le Vel’Phone entre en scène. «Notre coopérative d’élevage, Amélis, nous a présenté le dispositif en juin 2008. En juillet, nous étions équipés», explique Nicolas.

Le Vel’Phone repose sur un thermomètre introduit dans la vache à l’approche des vêlages (au maximum trois semaines avant la mise bas). Lors de l’expulsion de la poche des eaux, le thermomètre est libéré. Il envoie alors un message à une base relais. Celle-ci avertit l’éleveur par SMS via le réseau de téléphonie mobile choisi par ce dernier. De plus, cette base établit deux fois par jour et aux heures souhaitées un relevé de la température des animaux équipés en capteur, informant de l’approche du vêlage.

Avec des vêlages étalés sur toute l’année (dont 44% en hiver), le Gaec possède huit thermomètres, dont six tournent en permanence. «A la base, nous nous sommes équipés non pas pour l’avertissement des vêlages mais plutôt dans le cadre de la détection des chaleurs, dont le dispositif sera prochainement équipé. Mais aujourd’hui, j’aurais du mal à me passer de ces détecteurs, indique Nicolas. Lorsque j’arrive sur un vêlage, j’ai moins de surprise puisque le veau n’est pas encore engagé, ce qui permet de sauver plus d’animaux. L’autre avantage est la diminution de la charge de travail, ce qui est appréciable lorsqu’on n’habite pas sur l’exploitation ou lorsqu’on doit satisfaire à des fonctions extérieures à l’exploitation.»

Et le père de l’éleveur de confirmer: «Maintenant, on peut s’absenter l’esprit tranquille. Lorsqu’on reçoit l’alerte SMS, on sait qu’on a 1 h 30 devant nous pour revenir à la ferme.»

 

De nouvelles évolutions

La société Médria, conceptrice du Vel’Phone, était également présente lors de notre rencontre avec Nicolas Lamy pour lui présenter les nouvelles évolutions dont son équipement va bénéficier. Il va recevoir une nouvelle base pouvant réaliser une analyse des températures autorisant une prédiction du vêlage sous 48 heures. Elle intègre une fonction retard permettant de différer l’envoi des alertes en période nocturne afin de ne réveiller l’éleveur qu’au moment crucial. Enfin, un détecteur sera proposé en option pour rechercher les thermomètres expulsés.

A terme, le Vel’Phone ne sera qu’un maillon d’une plate-forme zootechnique s’articulant autour de trois axes.

- Le premier suivra la phase de reproduction par le biais du Vel’Phone actuel et un dispositif de détection des chaleursvia un podomètre.

- Le deuxième axe prendra en charge le suivi sanitaire de l’animal par l’intermédiaire de bolus.

- Quant au dernier, il s’agira d’un suivi des performances techniques de la vache.

Toutes les informations recueillies seront collectées par une seule et même base relais, qui les transmettra à un serveur pour analyse afin de renvoyer à l’éleveur les informations qui lui seront utiles à la gestion de son troupeau.

Lorsqu’on demande à Nicolas Lamy s’il souhaite poursuivre dans cette voie initiée par le Vel’Phone, la réponse est immédiatement positive: «Mon père ayant 56 ans, je dois me préparer à me retrouver seul. Donc tout ce qui vise à réduire ma charge de travail est bénéfique.»

C’est d’ailleurs pour cette même raison qu’une autre évolution est prévue à moyen terme sur l’exploitation. Le renouvellement de l’équipement de traite 2 × 5 postes est à l’étude pour une installation «rotative» ou un robot, «les deux systèmes consommant actuellement le minimum de main-d’œuvre».

 

 

Le téléphone allège l’astreinte des irrigants

 La corvée de surveillance des pivots, rampes et enrouleurs ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir pour les irrigants. La plupart des fabricants de matériels d’irrigation ont dévoilé, lors du Sima de 2009, des outils de gestion et de surveillance à distance des installations grâce à une connection sur le réseau GSM. La solution la plus simple est une alerte par SMS sur le téléphone portable de l’agriculteur en cas de problème sur un pivot ou une rampe frontale. Il est même possible de contacter simultanément plusieurs téléphones dans le cas d’un Gaec.

Le SMS indique le numéro du matériel concerné et sa parcelle. Une option plus élaborée permet de commander la plupart des paramètres à partir du PC de l’exploitation, sans sortir de la maison. La programmation comprend les doses par secteur, les heures d’arrosage et les secteurs d’arrêt du canon.

Le système le plus perfectionné est celui de Comer Industries, qui gère l’ensemble du parc à distance et par GPS. L’irrigant est donc informé en temps réel sur son Pocket PC ou son Smart Phone de la position de l’enrouleur et du canon.

 

par Jean-Claude Ballandonne, Sébastien Chopin, Alexis Dufumier, Bérengère Lafeuille, Corinne Le Gall et Marie-Gabrielle Miossec

(publié le 24 avril 2009)



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