Publié le jeudi 17 juillet 2014 - 16h27
A l'occasion d'une conférence de presse le 17 juillet, l'Agence bio a dévoilé l'évolution du marché bio, qui confirme la tendance de développement de la filière.
L'ensemble du marché bio atteint les 4,5 milliards d'euros en 2013. Les ventes pour la consommation à domicile ont augmenté de 9 % en 2013, tandis que le chiffre d'affaires du secteur de la restauration collective se stabilise (+1,8 % par rapport à 2012). Un secteur porteur ces dernières années, puisque le marché a doublé depuis 2009.
79 % des cantines scolaires proposent du bio
La restauration scolaire arrive en tête des établissements de restauration collective proposant des produits bio : 79 % des établissements sont concernés. Suivent la restauration du travail (55 %) et la restauration de la santé (27 %). La stabilisation de ce secteur s'explique notamment par un achat bio « local » (83 % des établissements achètent des produits bio d'origine française), par une meilleure maîtrise du surcoût engendré par l'introduction des produits bio et par l'intérêt croissant des établissements à introduire du bio : un établissement sur cinq ne proposant pas de produits bio a l'intention de le faire.
La France, troisième pays bio de l'UE en surface
A l'échelle de l'Union européenne, les 26.500 agriculteurs biologiques de France cultivent 1.060.000 ha (3,93 % de la SAU), ce qui la positionne à la troisième place, derrière l'Espagne et l'Italie, mais devant l'Allemagne. Cela représente 10 % de la surface bio totale de l'UE. Le marché bio Français est le deuxième plus important de l'UE et augmente de manière constante depuis 2007. Une date similaire à celle du départ de l'augmentation de la surface bio cultivée, dû à la création des aides au maintien de l'agriculture biologique également en 2007.
Le bio dans la nouvelle Pac
« On ne peut que se réjouir du signal positif envoyé aux agriculteurs biologiques », a indiqué Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence bio, en évoquant la revalorisation des aides Pac pour le bio. « Le premier pilier offre une plus grande reconnaissance des bénéfices environnementaux des exploitations en agriculture biologique », ajoute-t-elle. Cependant, la déclinaison régionale n'étant toujours pas actée, la directrice s'interroge sur la visibilité qui sera accordée à l'agriculture biologique et notamment dans l'application des aides au maintien. Elle espère néanmoins que « les engagements pris au niveau national dans le programme Ambition bio 2017 seront repris en régions ».
A.F.
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