Publié le mardi 14 mai 2013 - 12h33
Des éleveurs de porcs ont intercepté, le lundi 13 mai 2013 dans la soirée, des camions frigorifiques pour contrôler l'origine de la viande transportée, dans la Mayenne et les Côtes-d'Armor, dans le cadre d'une mobilisation nationale pour une revalorisation des cours du porc et une mise en avant de la viande française, a-t-on appris de sources concordantes.
Au péage de la Gravelle (Mayenne), sur l'A81 entre Laval et Rennes, une cinquantaine d'éleveurs se sont rassemblés vers 21h45 à l'appel de la Fédération nationale porcine (FNP), de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, pour arrêter les poids-lourds et contrôler l'origine de la marchandise. Certains éleveurs portaient des tee-shirts bleus avec la mention « FDSEA police des viandes ».
« On contrôle tous les camions frigorifiques, pour savoir s'il s'agit, à l'intérieur, de viande française et si elle porte le logo VPF (viande de porc française), ou si c'est de la viande étrangère », a expliqué Nathalie Marchand, présidente de la commission porcine de la chambre d'agriculture de l'Ille-et-Vilaine.
« Si c'est de la viande française sans logo, on rassemblera tous les camions et on les amènera au préfet. Si c'est de la viande étrangère, elle aura une autre destination », a-t-elle ajouté, en précisant qu'il n'était pas question « de laisser circuler de la viande étrangère » si celle-ci « n'est pas soumise aux mêmes obligations que la française ». « On met en application ce que les membres du gouvernement nous demandent », à savoir consommer local, a ajouté Mme Marchand. Vers 22h40, les éleveurs avaient bloqué six camions.
Dans le département des Côtes-d'Armor, une opération similaire a été menée, notamment sur la RN12, a indiqué Didier Lucas, président de la FDSEA et président de la section porcine. « Il nous manque environ trente centimes du kilogramme de cochon », a-t-il expliqué. « Entre la fin d'octobre et le début d'avril, les élevages ont perdu en moyenne 26.000 euros » et, « depuis le début d'avril, on perd en moyenne 10.000 euros par mois, c'est intenable ! intenable ! », a-t-il martelé. « On va intercepter et vérifier tous les camions. Si on trouve du jambon étranger, on le videra devant la préfecture », a-t-il indiqué.
Mardi, d'autres actions sont attendues dans le Grand Ouest, principale zone de production de porcs en France, notamment dans le Morbihan, l'Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, la Vendée, la Manche, l'Orne et le Calvados.
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