vendredi 14 octobre 2011 - 14h17
Depuis le plus jeune âge, Daniel Aubert est fasciné par ce qui roule et fait du bruit. L'enfant a grandi, son engouement aussi.
Daniel Aubert, viticulteur à Saint-Émilion, en Gironde, collectionne des modèles réduits depuis ses jeunes années. « Ma vue baissant, je suis passé aux gros engins, grandeur nature », plaisante-t-il.
Il confesse une prédilection particulière pour les camions. Quand son jardin a été bondé, il a trouvé un endroit de stockage à Saint-Magne-de-Castillon. Il a, alors, eu l'idée de créer le Musée de la locomotion.
Un projet sur lequel il a planché durant trois ans. Le lieu a ouvert en 2003, mais a dû fermer en 2010, en raison des lourdes taxes locales. La passion est cependant toujours là et Daniel Aubert possède encore un impressionnant parc de véhicules.
Pour mettre en place son musée, il a élargi son champ d'action de collectionneur. À côté des camions, il a installé des véhicules de pompier, dont un avec la grande échelle, un rêve pour bon nombre de petits garçons, ainsi que des véhicules militaires des Première et Deuxième Guerres mondiales.
Certains servaient au transport des troupes, d'autres d'ambulances, quelques-uns ont participé au débarquement en Normandie.
Le viticulteur possède également un Ford de l'armée jordanienne, une ambulance militaire hollandaise, un camion de l'armée Suisse... Il n'a pas oublié les motos, les voitures familiales, les utilitaires d'artisans ou de commerçants dont les premiers remontent aux années trente, ni les véhicules hippomobiles : une magnifique charrette de boulanger, notamment.
Bon sang ne saurait mentir, les vieux tracteurs ont une place de choix. Daniel Aubert insiste, tous ces véhicules sont en état de marche. Le mécanicien qui sommeille en lui y veille.
Dans le genre gros gabarit, il dispose même de sept voitures de train : quatre voitures de passagers et trois wagons-lits. Daniel se souvient qu'il est allé les chercher en gare de Castillon et qu'il a fallu deux grues de 60 tonnes pour les déplacer.
Ce perfectionniste a aussi récupéré des tronçons de rail de 12 mètres sur lesquels il a installé les voitures. « J'ai appris à poser les voies », souligne-t-il. Ces géants du musée ont conditionné son organisation, puisque le bâtiment de 5.000 m² a été construit autour des voitures de chemin de fer.
En outre, Daniel Aubert a déposé la marque de sa « compagnie » : Compagnie internationale des grands chemins de fer d'autrefois. Si le musée est mis en sommeil pour l'instant, la passion est toujours là et l'homme continue dans cette voie.
La collection est toujours en place
Le Musée de la locomotion a connu des heures plus glorieuses, cependant la plus grosse partie de la collection est encore là.
Daniel Aubert le rouvre, à l'occasion, si un groupe lui en fait la demande. Il a d'ailleurs aménagé au cœur du musée des espaces réservés aux réceptions.
Ce musée se trouve à quelques encablures du château La Couspaude, un grand cru de Saint-Emilion où se situe le siège des Vignobles Aubert, l'affaire familiale dirigée par Daniel Aubert et ses frères.
Daniel Aubert, tél.: 06.83.82.64.85. Musée de la locomotion, 9, chemin de Pillebois, 33350 Saint-Magne-de-Castillon.
par Claude Mandraut
(publié le 14 octobre 2011)
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres