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Le mohair haut en couleurs

vendredi 03 septembre 2010 - 16h17

Anne-Marie, Emilie et Nathalie. Photo : GFA

Dans les Côtes-d'Armor, Anne-Marie Charles (au centre) crée des articles en mohair issu de son élevage de chèvres angoras.

L'animation « Des fils et des Miss » a ravi les visiteurs du dernier salon agricole des Côtes-d'Armor, les Terralies, en mai 2010. Anne-Marie Charles, une agricultrice passionnée par le mohair, est à l'origine de cette manifestation, portée par le réseau « Bienvenue à la ferme ».

Quatre mannequins professionnels dont Miss Bretagne 2009, Miss Pays de la Loire 2008 et Miss Anjou 2002 et une dizaine d'amateurs ont défilé pour présenter la nouvelle collection de l'exploitation de la Garenne-Morvan au Haut-Corlay (Côtes-d'Armor).

« Installée depuis 1982 avec mon mari, Bernard, en polyculture-élevage, j'ai eu un coup de cœur pour ces animaux en 1992, après la visite d'une ferme, raconte l'agricultrice. Aujourd'hui, nous élevons cent soixante chèvres angoras et tenons une boutique à la ferme où nous vendons toutes nos créations tissées ou tricotées en fibre mohair. »

Quatre-vingts modèles ont enchanté les yeux des visiteurs du salon : gilets et pulls aux couleurs chatoyantes, bonnets, bérets, chapeaux et gants, étoles et écharpes, superbes manteaux et vestes, et même d'élégants maillots de bain ! « Les organisateurs cherchaient à sortir de la sinistrose ambiante, ajoute Anne-Marie. Ce défilé, où l'agriculture a fait son show, y a contribué. »

 

Activité agritouristique

Une partie des articles sont confectionnés par des artisans travaillant pour la Sica Mohair à Castres (Tarn). « Après cinq à six mois de travail, la Sica nous livre les produits finis, écharpes, étoles, pulls, chaussettes, gants, plaids, couvertures, pelotes de mohair pur ou mélangé, selon la quantité et la qualité de fibres fournies », poursuit l'agricultrice.

Certifiés « Mohair des fermes de France », ils sont vendus dans la boutique de la ferme à côté des créations artisanales réalisées par Anne-Marie (au centre de la photo), sa fille Emilie (à droite), ainsi que Nathalie (à gauche), toutes les deux salariées.

« Nous proposons aussi du sur-mesure. Et nous concevons tous les ans notre propre collection. Nathalie, qui tenait auparavant une mercerie, nous apporte le côté confection et couture, un savoir-faire que nous n'avions pas. »

Anne-Marie n'a pas ménagé ses efforts pour que cette activité devienne rentable. Elle a suivi des formations à la communication et à la commercialisation.

Toute l'année, elle accueille groupes ou individuels. Un film produit par son fils Nicolas explique la transformation du mohair. La visite se termine au magasin.

« Outre la vente par correspondance, nous allons lancer une boutique en ligne sur notre site internet créé par notre fils Sylvain, afin de toucher plus de monde. Nous éditons trois fois par an un petit journal, Biquette News, diffusé par mail ou par courrier à près de quatre mille personnes, sans compter les dépôts dans les commerces locaux. Et nous organisons régulièrement à la ferme des défilés de mode dans le cadre du festival Brin de culture. »

Anne-Marie est heureuse d'ouvrir sa ferme pour communiquer et changer le regard des gens sur l'agriculture, tout en y ajoutant une note artistique. Sans le soutien de son mari et de ses quatre enfants, ce rêve n'aurait pu se concrétiser.

 

 

Mohair : gamme de prix

A la ferme de la Garenne-Morvan, les chaussettes sont vendues moins de 17 €, les écharpes 35 €, les plaids entre 95 et 155 €. Les créations « maison » sont plus chères : de 150 à 250 € les très beaux pulls et jusqu'à 500 € les grands manteaux doublés.

A l'affût des nouveautés, Emilie et Nathalie ciblent aussi les jeunes avec de l'original et du décalé. Elles proposent de nombreux accessoires €: sacs, pochettes de portables... L'essor des loisirs créatifs favorise la vente de pelotes.

 

 

Conseils d'entretien

Lavez la fibre dans une eau à 25°C avec un peu de shampooing « laine ». Ne laissez pas tremper. Rincez à la même température. Pour les couleurs soutenues, la première fois, ajoutez du vinaigre blanc dans l'eau de rinçage. Placez le vêtement dans une taie suspendue à un fil à linge pour l'égoutter. Séchez à plat sur une serviette éponge à l'ombre, loin d'une source de chaleur.

 

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par Mireille Figarol

(publié le 3 septembre 2010)

 

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