Faisant suite à la présentation d'un plan Abeilles, vendredi par Stéphane Le Foll, les firmes phytosanitaires et les semenciers ont rappelé leurs actions « en faveur d'une apiculture compétitive ».
« Nous contribuons directement à l'amélioration de l'état sanitaire des cheptels en travaillant activement à la recherche de solutions contre les parasites des abeilles comme l'acarien varroa et les grands prédateurs comme le frelon asiatique, explique Jean-Charles Bocquet, directeur de l'UIPP. Ces solutions nous sont directement demandées par les apiculteurs. »
« Dans le domaine phytopharmaceutique, nos adhérents mettent sur le marché des produits de plus en plus ciblés vis-à-vis des bioagresseurs et de plus en plus respectueux des insectes utiles, comme les abeilles. Les formulations adaptées et la protection des semences par enrobage contribuent aussi à diminuer les expositions des abeilles. »
« Concernant le développement d'une biodiversité nécessaire à l'apiculture, certaines sociétés adhérentes aident par exemple les agriculteurs à mettre en place des couverts à intérêt apicole. On recense plus de 5.000 ha de jachères apicoles en France et plus de 2.800 ha d'intercultures à intérêt apicole en 2012. Par ailleurs, ce sont plus de 30.000 professionnels de l'agriculture qui ont été sensibilisés à ces aménagements depuis 2008. »
L'Union française des semenciers rappelle aussi que « les semenciers, les agriculteurs-multiplicateurs et les apiculteurs partagent leurs intérêts dans le placement de ruches au moment opportun dans les parcelles de production de semences ». Les semenciers soulignent également leurs actions en faveur des jachères apicoles et celles concernant le plan qualité poussières.
Enfin, Syngenta répond clairement non à la question suivante : le thiaméthoxam est-il responsable de la baisse de production de miel en France ? « Sinon, comment expliquer que la production de miel ait été de 20.000 tonnes en 2011, année où le thiaméthoxam a été utilisé sur près de 2 millions d'hectares, alors qu'en 2007, sans aucun traitement de semences néonicotinoïdes en colza, maïs et tournesol, cette même production de miel n'était que de 16.000 tonnes ? Cette production a même baissé d'un tiers entre 2004 et 2008, période de suspension de tous les néonicotinoïdes en maïs, tournesol et colza. »
« Il convient maintenant de s'attaquer aux véritables causes de la mortalité des abeilles, à savoir le varroa (parasite), les maladies et les virus. Pour cela, il est urgent de mettre en œuvre une prophylaxie efficace comme pour les autres élevages ! Le frelon asiatique, le manque de nourriture de qualité, notamment en période creuse (fin de printemps et début d'été), et la perte d'habitats favorables aux abeilles sauvages sont également des causes importantes de mortalité des abeilles. »
« Nous sommes convaincus qu'un retour à une situation saine du rucher français est possible sans sanctionner notre agriculture par des retraits ou des restrictions de technologies innovantes comme les néonicotinoïdes pour des motifs purement politiques. »
Amateurisme
mardi 12 février 2013 - 12h26
Parmi les causes de mortalité des abeilles il faut ajouter l'amateurisme de la majorité des apiculteurs(en nombre,pas en volume) Je tiens cette info d'un pro venu poser des ruches pour la SRPV sur mon exploitation. A quand un certiphyto pour les apiculteurs incapables de traiter le varoa au bon moment.