La filière biologique semble ignorer la crise : le nombre d'opérateurs et les volumes de production continuent à progresser, au détriment des importations, ont témoigné, mardi à Paris, les responsables de l'Agence bio.
« Il n'y pas de relation entre la crise et la consommation de produits bio », analyse François Thiery, président de l'Agence bio. Alors que la consommation alimentaire a reculé de 1 % en France au premier semestre de 2012, la vente de produits bio a, elle, progressé de 4,7 %. Le marché pourrait dépasser 4,1 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année, après 3,9 milliards en 2011 (ce qui représentait 2,4 % du marché alimentaire total).
La part des importations dans la consommation bio devrait passer sous la barre des 30 % en 2012, contre 38 % en 2009. De nombreuses filières sont désormais autosuffisantes : vins, viandes, œufs, lait (la collecte a progressé de 39 % entre les premiers semestres de 2011 et 2012), fruits et légumes tempérés. Les surfaces de céréales récoltées en bio durant l'été de 2012 auraient progressé de près de 30 % – mais c'est encore insuffisant pour faire face à la demande, observe François Thiery. Dans la viticulture et la production fruitière, les surfaces en fin de conversion ont progressé de 38 % et 18 % respectivement.
De fait, résume Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence bio, la filière biologique apparaît comme « un secteur très dynamique qui ne cesse d'élargir son offre et son rayonnement ». Tous les indicateurs sont au vert.
Au premier semestre de 2012, quelque 880 agriculteurs bio supplémentaires ont été comptabilisés, portant l'effectif total à 24.015, ce qui traduit un quasi-doublement depuis 2007. Plus d'un million d'hectares étaient cultivés en bio à la fin du premier semestre de 2012. En fin d'année, près de 4 % de la SAU devrait être conduite en bio (le Grenelle de l'environnement avait fixé un objectif de 6 % à la fin de 2012 et de 20 % à la fin de 2020).
Cela étant, l'agriculture bio représente, d'ores et déjà, 7 % de la main-d'œuvre employée dans les exploitations, en raison d'un « contenu en emplois supérieur » à l'agriculture conventionnelle, souligne François Thiery. Les 57.000 emplois-équivalent temps plein (UTA) ont été dépassés à la mi-2012, selon l'Agence bio, à raison de 2,4 UTA par exploitation bio, contre 1,5 en agriculture conventionnelle.
L'aval de la filière (préparateurs, distributeurs, importateurs) continue également à s'étoffer : 306 nouveaux opérateurs ont été recensés au premier semestre de 2012, ce qui porte leur nombre total à 12.442.
Deux dates ont balisé l'actualité récente de l'agriculture biologique : la réglementation des « vins bio » depuis le 1er août 2012 ; la rédaction d'un cahier des charges national de la restauration bio, mis à la disposition des professionnels depuis le 1er octobre.
Visionnez l'interview d'Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence bio.
madame mercier
mercredi 03 octobre 2012 - 13h32
Si je mets ma ferme en bio.Combien est payé le litre de lait net au fond de ma poche?Combien est payé le kilo de mais au fond de ma poche surtout pas de reponse en marge car la marge n'est pas mon salaire! Reponse urgente crocodile40