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Aide alimentaire/Pac

Pas de consensus, Bruxelles en appelle à la responsabilité des pays récalcitrants

Publié le mercredi 29 juin 2011 - 18h13

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La Commission européenne s'est déclarée favorable mardi à la poursuite du programme d'aide aux plus démunis, dont les fonds ont été divisés par cinq, et a exhorté les pays qui s'y opposent, dont l'Allemagne et le Royaume-Uni, à prendre leurs responsabilités.

 

« La Commission est favorable à la poursuite » du programme d'aide aux plus démunis qui est « efficace et a fait ses preuves », a affirmé le commissaire européen chargé de l'Agriculture, Dacian Ciolos, à l'issue d'une réunion des ministres européens de l'Agriculture à Bruxelles le 28 juin 2011.

 

La Commission européenne a annoncé la semaine dernière une baisse draconienne de l'allocation au Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD), ramenée de 500 millions (1 % du budget de la Pac) à 113 millions d'euros l'an prochain.

 

La faute à une décision de la Cour européenne de justice, au motif que la part du budget de la Pac destinée à cette aide financière purement sociale « aurait perdu tout lien avec la politique agricole commune », enfreignant les principes des organisations communes de marchés.

 

Si la Commission a été contrainte, « sur une base juridique », de prendre cette décision, c'est à cause d'une « minorité de blocage » de certains Etats « dont l'Allemagne », a indiqué Dacian Ciolos. Ils sont sept exactement, avec également le Royaume-Uni, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas et l'Autriche et la République tchèque. Ce dernier pays participe au programme, mais n'est pas favorable à ce qu'il soit financé par la Pac, précise la présidence hongroise de l'UE.

 

« Les Etats membres n’ont pas l’obligation d’adhérer à ce programme d’aide », a précisé le ministre hongrois du développement rural, Sandor Fazekas. « Les autres Etats membres approuvent le fait que le programme continue d’être financé par le biais de la Pac, sans soutenir par ailleurs la proposition du Conseil visant à mettre en place le cofinancement de la part des Etats membres », a-t-il expliqué.

 

A l'époque de la création du PEAD, à la suite de l'hiver 1986, l'Europe disposait de stocks d'intervention importants, ce qui n'est plus le cas. En l'absence de stocks suffisants, les denrées alimentaires destinées aux plus démunis sont achetées sur les marchés, puis données aux ONG.

 

Le 28 juin, « la Commission a proposé une solution » pour maintenir le niveau du PEAD, mais il n'y a pas de consensus sur la question dans les 27 capitales européennes, a regretté Dacian Ciolos. « L'argent existe, mais la Commission européenne ne peut pas l'utiliser si les gouvernements européens ne donnent pas leur feu vert », a-t-il souligné.

 

Il a exhorté les Etats à « assumer leurs responsabilités » d'ici à la fin de l'année pour qu'ils « disent publiquement s'ils souhaitent ou non poursuivre ce programme ». « S'ils ne veulent pas, qu'ils le disent aux plus démunis, qu'ils le disent aux associations caritatives », a-t-il ajouté.

 

Si rien n'est fait, a averti M. Ciolos, le PEAD pourrait se retrouver sans argent en 2013.

 

Il a justifié le financement du programme avec une partie de l'argent de la Pac. Le PEAD « va bien au-delà d'une simple aide sociale, il s'inscrit dans l'objectif de la Pac d'assurer l'accès à l'alimentation pour les citoyens européens », a-t-il dit.

 

« En raison des réformes successives de la Pac, les stocks d’intervention ont baissé de manière considérable et leur renouvellement n’est pas prévu dans un avenir proche, ce qui pose la question de la réforme du programme d’aide alimentaire », a indiqué de son côté la présidence hongroise de l'UE.

 

Pour le ministre hongrois, Sandor Fazekas, « cette aide était basée sur l’utilisation des stocks d’intervention » ; ce programme « faisait par conséquent partie intégrante de la Pac ».

 

Selon plusieurs associations caritatives, la baisse draconienne de l'aide aux plus démunis pourrait priver au moins 2 millions d'Européens de l'aide alimentaire dont ils ont besoin. D'après la présidence hongroise de l'UE, 80 millions de personnes sont considérées comme pauvres dans l'UE, alors que 13 millions de personnes ont bénéficié, dans 18 Etats membres d'aides alimentaires en 2008.

 

 

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B.V.


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