Après près de vingt ans de lutte, la France a baissé les bras devant la réticence de ses voisins, notamment allemands : à partir du 31 août, les suppléments nutritionnels disparaissent.
Destinés aux animaux sur de courtes périodes délicates, ils pouvaient être en effet plus riches en certains additifs afin d'aider à passer un cap. Outre-Rhin, ce sont les cabinets vétérinaires qui vendent ces produits, dans une logique thérapeutique. Dans l'Hexagone, les fabricants de minéraux et/ou d'aliments s'en chargent, dans une optique nutritionnelle car toutes les situations délicates ne sont pas pathologiques.
Bernard Fresard, président de l'Afca-Cial (1), a regretté, le vendredi 14 juin 2013 en assemblée générale, cette disparition qui « réduit les solutions nutritionnelles à disposition des éleveurs ». Désormais, ils devront se reporter sur des aliments complémentaires ou minéraux diététiques et lire avec encore plus de précaution les étiquettes : les formules des produits vont changer, notamment les dosages en certaines vitamines ou oligoéléments. Une bonne nouvelle cependant, leur TVA devrait rejoindre le taux spécial des autres aliments, à 7 %.
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(1) Afca-Cial : Association des fabricants de compléments pour l'alimentation animale.