« Propriétaires fonciers et exploitants agricoles : vers de nouvelles perspectives » : tel est le thème du congrès de la section nationale des propriétaires ruraux de la FNSEA (SNPR) qui se tiendra les 15 et 16 février prochain à Paris.
Ce congrès sera placé sous le signe du libéralisme. Un libéralisme qui doit permettre aux exploitations agricoles d'entrer dans une nouvelle ère, celle de l'entreprenariat.
« Le statut du fermage peut être pénalisant pour l'agriculture », a constaté Michel de Beaumesnil, le président de la SNPR, lors d'une conférence de presse mercredi 9 février. Les propriétaires aspirent à d'autres contrats qui permettraient une libre négociation.
« La souplesse apporte le dynamisme de l'agriculteur, justifie Josiane Béliard, la secrétaire générale de la SNPR. L'entrepreneur pourrait par exemple signer un contrat de trois ans (renouvelable) avec un propriétaire foncier, uniquement pour saisir l'opportunité d'un marché, comme celui des melons. »
Cette souplesse dans le contrat, qui s'accompagnera logiquement de la fin des CDOA, n'est pas dénuée d'intérêt pour les propriétaires. Ils s'affranchiraient ainsi des contraintes du statut du fermage, comme l'encadrement du prix du fermage, le versement d'une indemnité de sortie de bail et surtout, les limitations à la reprise.
« La liberté de contractualiser remettra sur le marché des terres aujourd'hui en friche », assure Josiane Béliard. Pour elle, « la souplesse encourage la destination agricole. »
La SNPR estime également que ces nouveaux contrats n'entraîneront pas de hausse des prix des loyers. « Déjà, la moitié de la France fixe des fermages qui dépassent les maxima fixés par arrêté préfectoral », estime Josiane Béliard. « Nous n'éviterons pas les excès des débuts, reconnaît Michel de Beaumesnil. Mais, je suis persuadé que les choses vont se stabiliser après deux ou trois ans. »
Les propriétaires en veulent pour preuve les expériences allemandes, italiennes ou espagnoles. A l'heure de la guerre mondiale pour le foncier, qui fera l'objet d'une table ronde lors de leur congrès, les propriétaires appellent à une réforme « urgente » pour une « agriculture compétitive, moderne ». « Nous voulons une agriculture qui réussisse », déclare le président des propriétaires de la FNSEA.
Joli scandale !
jeudi 10 février 2011 - 18h31
Soit je ne comprends pas l'article, soit c'est un vrai scandale ! Le problème du foncier est l'une des difficultés principales à l'installation, est notamment due au manque de gestion par les organismes en "capacité" de le gérer, et là on leur enlève leur pouvoir (celui des CDOA sur la préemption) au profit du marché. Autant dire : "Accélerons le pas vers l'agrandissement, mort aux paysans, vive les dynamiques commerciales dans l'agriculture !"