Le Crédit agricole a confirmé mercredi la suppression de 2.350 postes, dont 850 en France, au sein des activités de banque de financement et d'investissement ainsi que du pôle Crédit Agricole consumer finance (essentiellement crédit à la consommation), selon un communiqué.
Ces chiffres s'inscrivent dans le cadre d'une refonte de ces métiers dans le groupe. En banque de financement et d'investissement, au sein de la filiale Crédit Agricole corporate and investment banking (CA CIB), 1.750 postes sont concernés, dont 550 en France. A cela s'ajoutent 600 postes supprimés pour CACF, dont 300 en France.
« La mobilité et l'employabilité seront favorisées, les départs volontaires seront privilégiés », assure la banque dans le communiqué qui évoque la mise en place d'un « dispositif complet d'accompagnement favorisant la mobilité professionnelle et géographique ».
Le groupe précise qu'il prévoit de recruter, parallèlement à ces mesures, 3.500 personnes en France en 2012, « principalement en banque de proximité ».
Par ailleurs, Crédit Agricole SA, entité cotée de la banque française, va accuser une perte nette pour son exercice de 2011, liée à une série de dépréciations et de charges exceptionnelles, mais le résultat du groupe sera positif, selon un communiqué publié mercredi.
Au total, ces éléments comptables vont coûter environ 3 milliards d'euros à Crédit Agricole SA au quatrième trimestre, indique l'établissement. Sur les neuf premiers mois de 2011, le bénéfice net de Crédit Agricole SA avait atteint 1,597 milliard d'euros.
Dans le détail, le provisionnement des mesures de restructuration de certaines activités du groupe, essentiellement la banque de financement et d'investissement, ajouté à l'impact de cessions de portefeuilles, va coûter 500 millions d'euros.
En outre, l'établissement va constater, également au cours du quatrième trimestre, des écarts d'acquisition en banque de financement et d'investissement ainsi qu'en crédit-bail et affacturage, pour un total de 1,3 milliard d'euros.
Toujours sur les trois derniers mois de l'année, la banque va constater des dépréciations sur des participations minoritaires et des filiales à l'étranger, pour un coût total de 1,234 milliard d'euros.
Au sein de ce sous-ensemble, la charge la plus lourde provient de la participation au capital de la banque espagnole Bankinter (25 % environ), à hauteur de 617 millions d'euros.
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