Le moral des chefs d'exploitation s'améliore, d'après les résultats du baromètre FNSEA-Ifop réalisé à la fin d'octobre auprès de 1.505 exploitants.
21 % des sondés jugent que la situation économique de leur exploitation est « bonne », voire « très bonne », et 50 % la jugent « acceptable ». Ils sont 29 % à juger leur situation « mauvaise » ou « très mauvaise », alors qu'ils étaient 38 % dans ce cas cet été. Les horticulteurs et les éleveurs de bovins à viande sont les plus pessimistes.
Pour deux exploitations sur trois, la situation financière est restée stable au cours du dernier trimestre, tandis que 22 % des sondés déplorent une nouvelle détérioration et que seulement 13 % voient leur situation s'améliorer.
Les intentions d'embauche sont plutôt dynamiques : 8 % des exploitants envisagent d'embaucher en CDD et 2 % en CDI.
Malgré une amélioration sensible, les chefs d'exploitation français sont encore loin d'avoir atteint la sérénité de leurs confrères allemands : seuls 27 % ont déclaré ne pas avoir rencontré de difficultés ces trois derniers mois, contre 54 % outre-Rhin.
Le climat arrive en tête des problèmes cités : il concerne 64 % des agriculteurs français ayant déclaré avoir rencontré des difficultés « assez importantes » ou « très importantes » ces trois derniers mois. Puis viennent les charges d'exploitation, citées par 62 % des sondés, les prix de vente (55 %), la réglementation environnementale (41 %), la concurrence étrangère (21 %) et le coût du travail (20 %). Pour les Allemands, les difficultés rencontrées sont essentiellement liées au climat.
Enfin, les chefs d'exploitation français ne sont que 25 % à estimer que le gouvernement prend en compte leurs préoccupations.