Le marché de la bière a repris un peu de couleurs en 2014 avec une progression de 2,8 % en volume pour une consommation de 19,9 millions d'hectolitres (Mhl), rattrapant le niveau de 2012, a précisé l'association Brasseurs de France, mercredi en conférence de presse. L'alimentaire (75 % du marché) augmente de 4,6 % tandis que le débouché en café, hôtel, restaurant baisse de 0,5 %.
Cette hausse globale est liée à « une offre dynamique, une météo favorable, l'effet Coupe du monde de football et un développement croissant des brasseries artisanales », souligne Brasseurs de France.
Les importations de bière (un tiers de la consommation) progressent de 9 % en 2014 (en provenance de la Belgique, d'Allemagne et des Pays-Bas). Tandis que les exportations (un tiers de la production) font un bond en avant, avec + 31 % en direction de l'Espagne et de la Belgique. La France est le 6ème exportateur de bière d'Europe.
L'année 2013 avait été difficile pour le secteur, à cause de la hausse des droits d'accises de + 160 % et d'une consommation en recul (19,4 Mhl). « La France a un droit d'accises parmi les plus élevés dans l'Union européenne », regrette François Loos, président de Brasseurs de France. Or l'Hexagone est seulement le 26ème pays consommateur de bière sur les Vingt-Huit, avec 30 l/an/habitant.
Un fort renouvellement de l'offre
« Le marché français est atypique, dynamisé par de nombreuses innovations », souligne le président de Brasseurs de France. Il y a un fort renouvellement de l'offre (en termes de produit et de packaging), il y a une grande diversité de types de bière (plus de 2 000 marques). Deux tiers des bières vendues en France sont désormais des bières premium. Le pays est au 3ème rang européen en nombre en terme de brasseries ; elles sont au nombre de 700 dont une centaine créée en 2014.
Malgré cela, la consommation se stabilise. Aussi, pour 2015, Brasseurs de France entend continuer la valorisation de l'image de la bière, qui a été classée au patrimoine culturel et gastronomique de la France en 2014. Elle s'appuie sur une campagne de communication dans la presse intitulée « la bière, brassons les idées reçues ».
Elle va aussi mettre en œuvre les propositions du livre blanc lancé en juin 2014, sur des thématiques comme la formation, l'agriculture, l'emploi, la consommation responsable, l'environnement... L'association regarde toutefois de très près les débats actuels sur le projet de loi de santé publique qui pourrait modifier la définition de la publicité sur l'alcool.