Le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) a mis en place l'an dernier un baromètre afin de faire le point sur l'attitude des céréaliers vis-à-vis des semences certifiées de blé tendre d'hiver. Les derniers résultats concernant la campagne 2010-2011 ont été dévoilés mardi 22 février au SIA.
Le sondage a été réalisé par ADquation qui a interrogé 514 céréaliers, dont 327 avaient déjà participé à la première enquête. Les sondés cultivent tous au moins 10 hectares de blé tendre d'hiver.
Le but est notamment de mesurer les évolutions de l'utilisation des semences certifiées et de définir les raisons de ces évolutions. « Pour la campagne en cours, 52 % des hectares de blé tendre d'hiver ont été semés avec des semences certifiées, soit environ 2.586.000 ha.
« Cette proportion est plus élevée dans les exploitations cultivant moins de 50 ha de blé tendre (57 %), dans l'Est (60 %) et le Nord (57 %) », informe Philippe Roux, secrétaire général de la section des semences de céréales à paille et protéagineux du Gnis. La part de semences certifiées en blé tendre d'hiver est donc restée stable comparée à 2009-2010.
43 % des céréaliers ont semé exclusivement des semences certifiées, 7 % n'ont implanté que des semences de ferme et 50 % ont utilisé les deux. On constate là encore une stabilité des résultats comparé à la précédente campagne.
Comme lors de la première vague du baromètre, la diminution de l'emploi de semences certifiées est principalement justifiée par leur coût trop élevé (52 %). En revanche, les agriculteurs citent moins que l'an dernier le cours bas des céréales (4 % contre 15 %).
« Les utilisateurs leur reconnaissent de nombreuses qualités comme leur garantie de traçabilité, leur qualité, leur praticité, la qualité de germination... Ils apprécient aussi que les semences certifiées préservent leur santé et respectent l'environnement », appuie le Gnis.
L'objectif de cette enquête était également de décrire les pratiques des agriculteurs pour le triage et le traitement des semences de ferme. Ainsi, 43 % effectuent le triage et/ou le traitement des semences eux-mêmes, et 59 % le font faire par un trieur, un organisme ou une Cuma.
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