La CNDSF (Coordination nationale pour la défense des semences fermières) a profité du SIA (Salon de l'agriculture) pour tirer la sonnette d'alarme.
« A l'heure où se prépare une évolution des réglements relatifs aux semences, les pouvoirs publics doivent prendre conscience que ces règlements sont totalement inadaptés aux pratiques agricoles. Ils sont trop rigides pour être applicables en agriculture », a souligné Michel Géray, de la CNDSF.
En effet, de plus en plus de trieurs à façon et d'agriculteurs font l'objet de contrôles d'agents du Gnis détachés à la DGCCRF sur leur chantier de triage. « Est-il logique que des agents de l'interprofession privée semencière, hostiles aux semences de ferme, accompagnent systématiquement les agents des Fraudes dans leur mission de service public ? », s'interroge la coordination.
Pour la CNDSF, il est inacceptable que des agriculteurs soient aujourd'hui menacés de poursuites en contrefaçon devant les tribunaux pour avoir ressemé leur propre récolte. « Il est aussi inadmissible qu'un agriculteur ou un trieur à façon soit poursuivi pour contrefaçon dès lors qu'il n'y a pas de commercialisation », insiste la CNDSF.
La coordination rappelle d'ailleurs qu'il s'agit dans 85 % des cas, de blé tendre pour lequel les agriculteurs paient une cotisation volontaire obligatoire (CVO) qui rapporte 10 millions d'euros chaque année.
Elle estime aussi que les semences de ferme permettent de diminuer l'utilisation des produits phytosanitaires. Mais également que les semences fermières ont permis d'atteindre les objectifs du « plan protéines de 2010 » alors que les semenciers n'avaient pas prévu une telle hausse de surface.
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