« L'assurance donnée par le gouvernement d'appliquer un système agronomique, sans sanction collective, nous permet aujourd'hui de lever le boycott des déclarations de flux d'azote », déclare jeudi dans un communiqué le CAR (conseil régional agricole) « Environnement » de Bretagne qui regroupe la FRSEA, les JA, la CRAB, l'UGPVB et CDFO.
En effet, « l'Etat vient de reconnaître la pertinence des demandes des agriculteurs en matière de gestion des flux d'azote. Une juste appréciation de leurs pratiques agronomiques ». En conséquence, les représentants agricoles demandent aux agriculteurs bretons de remplir et envoyer à leur DDTM avant le 30 novembre leur déclaration annuelle des flux d'azote. « L'annonce faite par le Premier ministre le 3 septembre lors de la manifestation agricole à Paris se met désormais en ordre de marche : il ne peut plus y avoir de sur-transposition ».
« Le bras de fer a été long »
Depuis 2012, les principaux représentants de l'agriculture bretonne dénonçaient certains volets inadmissibles de la réforme des ZES qui menaçaient l'ensemble des agriculteurs bretons de quotas d'azote. Ne réussissant pas à se faire écouter, ils avaient demandé aux exploitants de ne pas remplir ni transmettre à l'administration leur déclaration de flux d'azote.
« Le bras de fer a été long. Grâce à la mobilisation de toutes les organisations du Conseil Agricole Régional et au soutien des agriculteurs, le gouvernement a validé en particulier l'application de la règle européenne de l'équilibre de la fertilisation et nous serons extrêmement vigilants quant à sa mise en oeuvre dans l'écriture des textes réglementaires », indique le CAR.
« Aussi, un agriculteur qui respecte la réglementation européenne, à savoir le plafond de 170 unités d'azote organique/ha et l'équilibre de la fertilisation, ne pourra pas être sanctionné par un quota ou une limitation d'azote. Cette solution agronomique privilégie le maintien de la qualité de l'eau, pour laquelle les agriculteurs bretons ont obtenu de bons résultats ces dernières années. Et elle entérine le refus de la sanction aveugle que nous dénoncions », ajoute le CAR.
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vendredi 13 novembre 2015 - 08h48
Ils sont naîfs. On ne peut pas avoir confiance; ce que dit le premier ministre n'est pas forcément appliqué localement par les échelons subalternes de l'Etat; ce qui est dit aujourd'hui pour calmer le jeu avant les élections sera différent demain etselon les départements il ya des fonctionnaires qui veulent briller en étant plus verts que verts.