Alors que le dispositif de surveillance de l'azote prévu par la directive nitrates se met en place dans les zones concernées, la FRSEA et JA de Bretagne appellent mercredi au boycott des déclarations de flux d'azote.
Le dispositif consiste à fixer une référence départementale, assimilable à un quota d'azote, en fonction des déclarations de flux d'azote effectuées par les agriculteurs. En cas de dépassement de ce quota global, toutes les exploitations du département seront tenues de diminuer individuellement leurs apports d'azote/ha l'année suivante.
Alors que la première campagne de déclaration des flux d'azote a permis de fixer la référence départementale, la FRSEA-JA s'inquiète des mesures correctrices qui pourraient être mises en œuvre en cas de dépassement avéré. « La surrèglementation contraindra toutes les exploitations agricoles à la décroissance par la sous-fertilisation généralisée », alerte un communiqué de ces deux organisations, qui interroge : « est-ce avec cette sanction que les performances environnementales seront valorisées et encouragées ? »
Souhaitant passer d'une « vision bornée administrative et réglementaire à une vision agronomique et volontaire », les syndicats lancent un appel au boycott généralisé des déclarations de flux 2015 : « Aucun remplissage ni aucune transmission à l'administration. Participez et informez-en vos prestataires ! »
Lors de sa mise en consultation, fin juin, le texte précisant le dispositif de surveillance de l'azote avait déjà recueilli de nombreux commentaires négatifs des organisations agricoles et para-agricoles, toutes tendances confondues.