La Russie, qui a perdu un tiers de ses récoltes en 2010 en raison d'une sécheresse sans précédent, a effectué 20 % de moins de semis d'hiver que prévu et va devoir augmenter considérablement ses semis de printemps, a indiqué vendredi le Premier ministre russe, Vladimir Poutine.
« Cette année, il va falloir compenser au maximum la perte des deux dernières années de mauvaise récolte », a-t-il déclaré, cité par l'agence Ria Novosti.
« En raison des conditions climatiques peu favorables, on a fait moins de semis d'hiver, environ 20 % de moins », a-t-il précisé, cité par Interfax.
« En chiffres absolus, c'est 3,5 millions d'hectares de moins, et compte tenu des pertes inévitables de l'hivernage, ce chiffre peut monter jusqu'à cinq millions d'hectares », a-t-il dit.
« Au printemps, nous allons devoir ressemer 4,5 millions d'hectares, ce qui est beaucoup », a de son côté déclaré le premier vice-Premier ministre Viktor Zoubkov, précisant qu'un dixième des cultures d'hiver avait péri.
En raison d'une sécheresse et d'une canicule sans précédent durant l'été de 2010, la Russie a décrété en août un embargo sur les exportations de céréales, ses récoltes s'étant abaissées à environ 60 millions de tonnes, contre 95 millions de tonnes prévues initialement. Cette canicule a été suivie d'un hiver particulièrement froid.
L'embargo, décrété jusqu'en décembre 2010, a été prolongé jusqu'à l'été de 2011. A la fin de février, M. Zoubkov a indiqué qu'il pourrait encore être prolongé au-delà du 1er juillet.