La proposition présentée par la Pologne, lors du Conseil des ministres de l'Agriculture, le mardi 17 mai 2011 à Bruxelles, d'augmenter le prix d'intervention des céréales à 130 €/t, contre à peine 100 €/t actuellement, a été pour le moins fraîchement accueillie par la Commission européenne.
L'augmentation rapide des coûts de production et les changements dans le système d'intervention ces dernières années ont amplifié l'incertitude pour la production et diminué la rentabilité, a notamment justifié la Pologne.
Une augmentation du prix d'intervention apporterait de la sécurité aux producteurs et permettrait de créer des stocks pour stabiliser le marché, a-t-elle également mis en avant.
La Commission européenne a de son côté observé que la situation actuelle n'est pas favorable pour décider une telle mesure. Les prix des céréales sont élevés sur le marché mondial. Un prix d'intervention élevé diminuerait la compétitivité des céréales communautaires.
De plus, Bruxelles fait valoir que le prix des céréales n'est pas le seul élément à prendre en compte et que les aides directes aux producteurs font partie de l'équation.
La délégation polonaise a aussi fait part au Conseil de sa demande pour une augmentation des quotas de production de sucre de chaque Etat membre.
Alors que les quotas sont inférieurs à la consommation européenne, la Pologne a proposé de les augmenter de 15 % dès 2011-2012 ou de 5 % par an sur trois campagne.
Certains Etats membres ont soutenu cette demande. D'autres, ainsi que la Commission européenne, ont appelé à prendre en considération d'autres éléments du régime sucrier, notamment l'accord avec les pays ACP (zone Afrique, Caraïbes, Pacifique).