Le Premier ministre, Manuel Valls, a assuré vendredi aux agriculteurs que l'Etat était « à [leurs] côtés » face à la crise des prix agricoles, reconnaissant qu'« il y a de la détresse, de la colère » chez eux.
« Il y a de l'inquiétude, de la détresse, de la colère aussi chez les agriculteurs », a déclaré Manuel Valls dans un discours pour l'inauguration de la foire de Châlons-en-Champagne. « Je sais que, malgré tous leurs efforts, beaucoup d'exploitants font face à cette douleur de ne pas parvenir à vivre de leur métier », a-t-il ajouté. Ils ont, a-t-il dit, « cette impression que la crise n'est pas temporaire, que les prix peuvent diminuer constamment sous la pression des acheteurs et de la concurrence internationale », a poursuivi le chef du gouvernement, qui ne s'était plus exprimé sur ce sujet depuis la mi-août. En particulier, « les éleveurs subissent la pression de facteurs géopolitiques sur lesquels ils n'ont aucune prise », selon le Premier ministre.
Mais, a affirmé Manuel Valls, « dans la République, il ne peut pas y avoir de territoire ni de Français abandonnés, livrés à leur propre sort ». « L'Etat est là à vos côtés. La France est aujourd'hui le premier producteur agricole et agroalimentaire européen, il est impératif de maintenir la vitalité et la diversité de ce secteur », a-t-il dit.
« Valoriser davantage la viande de France »
Il a rappelé que « des mesures d'urgence » avaient été prises « pour les éleveurs qui connaissent les pires difficultés », notamment pour les aider à « restructurer leur dette ». Selon lui, il faut « d'abord que la grande distribution paie mieux les produits dont l'origine et la qualité sont connues [...], valoriser davantage la viande de France en faisant en sorte que les cantines de restauration scolaire servent les produits de notre agriculture ».
Le chef du gouvernement devait ensuite s'entretenir avec les représentants du monde agricole, alors que plus d'un millier de tracteurs doivent défiler le 3 septembre à Paris à l'appel de la FNSEA. Le syndicat réclame notamment des réductions de cotisations sociales, un moratoire sur les normes environnementales et un plan d'investissement de 3 milliards d'euros sur trois ans.
Gaspillage
dimanche 30 août 2015 - 21h52
Je pense que nous sommes dans une société de gaspillage qui vit au-dessus de ses moyens. L'agriculture fait partie de ce modele de toujours + de consommation , du matériel toujours + gros, pour produire toujours +, pour exporter + et aprés on ne veut pas des importations intra-européennes. Là, il y a une incohérence en terme macro-économique. On peut Bien Vivre sur une petite ferme