Plusieurs groupes d'éleveurs de la FDSEA du Tarn ont multiplié dans la nuit de mardi à mercredi les dépôts de fumier devant les grandes surfaces du département et les permanences de plusieurs parlementaires pour protester contre la faiblesse des prix payés aux producteurs, a-t-on appris auprès de la préfecture. Ces actions se sont déroulées entre 3h00 et 5h30 et « n'ont donné lieu à aucune violence ou dégradation », a-t-on ajouté de même source.
Les agriculteurs tarnais avaient annoncé dès lundi leur intention de réaliser une telle opération dans la foulée de « la nuit de la détresse » organisée le 2 juillet dans toute la France par le principal syndicat agricole. « C'est un ras-le-bol des producteurs de bovins laitiers et à viande et des éleveurs de porcs par rapport aux prix pratiqués par les grandes surfaces », expliquait mardi à une correspondante de l'AFP le président de la FDSEA du Tarn Philippe Jougla.
Selon la préfecture, les agriculteurs sont passés à l'acte en sept points du département, en particulier devant les grandes surfaces de la banlieue d'Albi, à Castres, Réalmont, Graulhet et Mazamet. Devant chaque grande surface, ils ont aussi planté une banderole indiquant « Plus de prix moins de normes ! » A Castres, ils ont également déversé du fumier devant la sous-préfecture et devant les permanences parlementaires des député(e)s Linda Gourjade (PS) et Philippe Folliot (UDI).
Caravane du Tour de France
Depuis la « nuit de la détresse », la FNSEA a demandé à ses troupes de maintenir la pression sur la grande distribution et les abattoirs.
En dernier lieu, des dizaines d'agriculteurs ont bloqué les caravanes publicitaires des marques Cochonou et Carrefour, mardi à Tarbes, avant le départ de la dixième étape du Tour de France jusqu'à La Pierre-Saint-Martin (Pyrénées-Atlantiques). Les caravanes des deux marques avaient déjà dû renoncer à participer à la huitième étape Rennes-Mûr-de-Bretagne, samedi, en raison d'une action similaire des éleveurs.