« Au-delà des mesures conjoncturelles destinées à faire face aux difficultés, la priorité est de mettre fin aux distorsions de concurrence intracommunautaires », lance la FNSEA, dans une étude de mai 2010 diffusée lundi et portant sur la perte de compétitivité de l’agriculture française au sein du marché de l’Union européenne.
Dans ce document, le syndicat tire le signal d’alarme en relevant l’état déficitaire des échanges dans le secteur des viandes depuis 2008, la diminution de 15 % des surfaces cultivées en légumes sur les dix dernières années ou encore la perte de 3,1 milliards d’euros de l’excédent des échanges agroalimentaires sur l’UE entre 2008 et 2009.
Premier responsable visé : « l’arsenal de règles franco-françaises », qui entraîne l’augmentation des coûts de production.
Pour la FNSEA, ces règles vont « au-delà des normes communautaires ou sont plus strictes que celles appliquées dans les autres Etats membres ». Et la liste détaillée dans l’étude est longue :
- le coût de la main-d’œuvre, qui représente « jusqu’à 80 % des coûts de production »,
- la loi sur les installations classées, plus contraignante qu’ailleurs,
- les 80 millions d’euros que coûtera l’obligation de couverture hivernale,
- le trop faible soutien aux énergies renouvelables,
- les taux de change intracommunautaires, etc.
A télécharger :
• Etude de la FNSEA sur les distorsions de concurrence intracommunautaires