Le comité central d'entreprise (CCE) du groupe Doux s'est réuni, jeudi matin au siège de Châteaulin (Finistère), pour examiner les rapports sur les offres de reprise du pôle frais. Les syndicats ont déjà annoncé qu'ils ne se prononceront pas.
Raymond Gouiffès, délégué central de la CGT du groupe Doux, a dénoncé, jeudi avant le CCE, « un manque d'information et de transparence sur les offres des reprises et sur le PSE » (plan de sauvegarde de l'emploi).
Concrètement, devaient être présentés, jeudi matin aux syndicats, le rapport des administrateurs judiciaires sur les offres de reprise et celui d'un cabinet indépendant sur ce même sujet, ont indiqué les syndicats.
Mais « il manque énormément d'informations dans le rapport des administrateurs, toutes les organisations syndicales sont unanimes, on ne va pas se prononcer ce matin, on va demander un report », a précisé M. Gouiffès.
« Le plus important, c'est le PSE : il n'y a rien, il est vide, c'est un PSE de pauvre », a expliqué Jean-Luc Guillard, délégué central de la CFDT, tandis que plus d'une trentaine de syndicalistes, salariés et élus étaient réunis devant le site avec des banderoles. « Il ne faut pas que Charles Doux se dédouane, il est responsable de la casse, il doit mettre la main au porte-monnaie », a-t-il ajouté.
Le tribunal de commerce de Quimper se prononcera le 5 septembre 2012 sur les offres de reprise du pôle frais, où 1.700 emplois sont en jeu.
Le tribunal avait placé Doux frais en liquidation judiciaire le 1er août, avec poursuite d'activité jusqu'au 10 septembre 2012.
Cinq offres de reprise partielle de Doux frais ont été déposées le 10 août 2012 auprès du tribunal de commerce de Quimper, menaçant plus d'un millier d'emplois.