Une étude conduite par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) montre que des systèmes d'élevage extensifs ont un impact sur l'environnement plus limité que les systèmes intensifs.
Ce résultat présente un intérêt majeur pour les pays en développement où les systèmes extensifs sont fréquents, indique un communiqué du Cirad du 4 février 2014. Il a été obtenu grâce à la méthode Emergy, permettant une évaluation globale de l'efficience des systèmes.
« Le secteur de l'élevage est appelé à fournir viande et lait à une population croissante tout en limitant les atteintes à l'environnement, indique le Cirad. Pour relever ce défi, les études se multiplient afin d'identifier les systèmes les plus efficients du point de vue de l'environnement, et en particulier ceux qui recourent le moins aux ressources non renouvelables au regard de leur production. »
Le Cirad rappelle qu'en 2006, un rapport de la FAO a pointé, outre les impacts sur l'environnement, la faible efficience des systèmes d'élevage, notamment des systèmes extensifs dans les pays en développement, dont la production alimentaire reste faible.
Une recherche récente conduite au Cirad dans quatre territoires remet en question ce rapport. Elle démontre que « des systèmes laitiers extensifs au Mali peuvent être plus efficients que des systèmes intensifs à La Réunion, et d'une efficience comparable à celle de systèmes semi-intensifs de l'ouest de la France ».
Ce résultat a été obtenu avec la méthode Emergy, qui évalue, avec une même unité, toutes les ressources utilisées au regard de la production, alimentaire et non alimentaire. « Cette méthode permet de mieux prendre en compte la complexité et la multifonctionnalité des systèmes d'élevage, notamment extensifs », précise le Cirad.