L'ambition du gouvernement en faveur des énergies renouvelables est « intacte », a assuré mardi la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors que les professionnels du secteur ont qualifié de « coup très dur » le moratoire sur les nouveaux projets de panneaux solaires.
« Nous avons dû prendre des décisions nécessaires et difficiles qui ont soulevé des inquiétudes. Mais, au-delà des inquiétudes, l'ambition en faveur des énergies renouvelables est intacte », a assuré Mme Kosciusko-Morizet, au cours du douzième colloque annuel du Syndicat des énergies renouvelables (SER).
La ministre a reconnu qu'il y avait eu « trop de modifications » dans le système de soutien public à l'énergie solaire mais que cela avait été le cas « dans tous les pays voisins » de la France.
Elle a aussi justifié la nécessité de réformer le dispositif actuel par le fait que l'importation de panneaux solaires creusait le déficit commercial de la France. Citant un déficit de 1,5 milliard d'euros en 2010 généré par l'importation de panneaux solaires, elle a estimé que c'était « un chiffre dont nous ne pouvons pas nous satisfaire ».
Le gouvernement a lancé en décembre une concertation pour remettre à plat l'ensemble du dispositif de soutien à la filière, jugé trop coûteux. Il a imposé un moratoire de trois mois sur les aides publiques à l'énergie solaire, provoquant la colère de nombreux producteurs qui estiment qu'il met en danger des centaines d'emplois.
« Ce moratoire a été un coup très dur psychologiquement et économiquement pour beaucoup d'entreprises de cette filière », a déclaré mardi, le président du SER, André Antolini.
Concernant l'énergie éolienne, la ministre de l'Ecologie a assuré qu'elle serait « vigilante » à « tenir l'objectif d'au moins 500 mâts par an ».
Le cahier des charges de l'appel d'offres pour la construction de 3.000 mégawatts d'éoliennes en mer a été transmis à la Commission de régulation de l'énergie (CRE), a aussi indiqué la ministre.
Cet appel d'offres, annoncé la semaine dernière par Nicolas Sarkozy, doit être lancé en mai 2011, en vue d'une remise des offres en novembre 2011.
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mercredi 02 février 2011 - 09h51
Très joli, mais il faudra peut-être se dépêcher avant que certaines entreprises ne ferment avec le chômage qui en découlera. De plus, ça va être difficile pour les clients qui auront choisi ces entreprises et qui risquent de se trouver sans rien en face (voir même de perdre de l'argent avec des sociétés en dépôt de bilan). Pour le reste, je croyais qu'il ne fallait pas faire de "protectionisme". Enfin vu les charges sociales que paient nos entreprises, ce n'est pas demain la veille que nos produits industriels, quels qu'ils soient, seront moins chers que les chinois!. Il faut faire un audit de tous les postes de charges sociales et "virer" les usines à gaz et tout ce qui n'apporte rien ou pas grand chose par rapport au coût, pour baisser le coût de la main d'oeuvre en France. Tant que ça ne sera pas fait, nous ne serons jamais compétitifs. Enfin, les syndicats à force de tirer la ficelle sont responsables de beaucoup de délocalisations et donc de chômeurs.