La Commission européenne renoncerait finalement à imposer l'étiquetage de la mention d'origine de la viande utilisée dans les plats préparés, rapportent jeudi plusieurs sources concordantes.
« Dans le rapport sur l'indication obligatoire de l'origine de la viande utilisée en tant qu'ingrédient et sur la nécessité ou non d'introduire l'étiquetage d'origine de la viande utilisée pour les produits transformés, la Commission s'apprête à ne faire aucune proposition législative si aucune intervention n'a lieu d'ici à la fin de la procédure de consultation interne ce vendredi 11 octobre », écrit le Comité régional porcin de Bretagne dans un courriel à des parlementaires européens dont l'AFP a obtenu une copie.
« La Commission s'orienterait vers une absence d'obligation d'étiquetage de l'origine des viandes entrant comme ingrédients dans les plats cuisinés et charcuteries, pas même à titre volontaire ! », craint aussi le Sniv-SNCP, représentant les industriels français de l'abattage et de la découpe, dans un communiqué. « La crise du horsegate (cheval, ndlr) n'a-t-elle pas servi de leçon ? La France avait pourtant obtenu la promesse d'une règlementation de l'origine », poursuit-il.
« Il semble que, pour justifier son choix, la Commission européenne prétende que les consommateurs européens seraient plus intéressés par le prix que par l'origine de leur viande ! », surenchérit la députée européenne Agnès Le Brun, également maire de la commune bretonne de Morlaix.
Par ailleurs, « le règlement d'application d'ores et déjà proposé par la Commission sur l'étiquetage des viandes fraîches (qui doit être étendu aux autres viandes que le bœuf) limite la notion d'origine aux seules notions d'élevé et abattu », croit savoir le Comité régional porcin de Bretagne alors que la filière française de la viande souhaitait que soit également indiqué où est né l'animal et où la viande a été transformée.
La France, bousculée l'hiver dernier par un scandale de lasagnes au cheval, frauduleusement présentées « au bœuf », avait appelé l'Union européenne à œuvrer en faveur de la traçabilité et de la transparence sur l'origine des viandes au sein de l'UE. Plusieurs pays avaient exprimé des réserves sur l'efficacité d'une telle mesure, lors d'un débat entre ministres, dont le Danemark, la République tchèque et le Royaume-Uni, pourtant touché avec l'Irlande par des hamburgers contenant de la viande chevaline.
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vendredi 11 octobre 2013 - 00h23
Si ce n'est qu'a emmerder ceux qui travaillent honnêtement et à avantager la magouille , cela va être la porte GRANDE ouverte aux fraudes de toutes sortes ,ne pensez vous pas que le scandale de la viande de cheval n'est pas flagrant du manque de sérieux de beaucoup d'entreprises , alors si on n'étiquette plus systématiquement et clairement les marchandises au départ de l'entreprise de transformation , ce sera un flou total et jettera le doute dans l'esprit du consommateur , la commission Européenne est sûrement constituée de gens qui ne connaissent pas grand chose ,laxistes , qui sont payés grassement pour ne sortir à la fin que peu de choses positives , car ils sont sous l'INFLUENCE de grands TRUSTS ,on , voit ,une fois de plus que l'EUROPE ,sauf pour créer des contrôles et emmerder les paysans sur des exploitations dont ils ne sont plus maîtres , et bien elle ne SERT A RIEN ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !