La Lettonie a annoncé, le 22 juillet, de nouvelles mesures d'urgence sur une partie de son territoire pour lutter contre la fièvre porcine africaine dans les élevages de porcs.
Une zone de quarantaine couvre les régions limitrophes du Bélarus, de l'Estonie, de la Lituanie et de la Russie. A l'intérieur de cette zone, il a été décidé d'interdire de déplacer les animaux entre les fermes, de limiter l'accès aux exploitations infectées et d'autoriser les inspecteurs vétérinaires à ordonner des abattages sur place. Des indemnités ont également été décidées pour les petits agriculteurs qui ont dû abattre des porcs malades.
Le Premier ministre letton, Laimdota Straujuma, a averti que l'agriculture pourrait subir des « pertes importantes » si cette maladie, mortelle pour les porcs mais qui ne présente pas de danger pour les humains, n'était pas enrayée. La Russie et le Bélarus ont déjà interdit les produits porcins lettons.
Les premiers cas de fièvre porcine africaine en Lettonie ont été détectés le mois dernier sur des sangliers dans l'est du pays. Depuis, 26 sangliers ont été déclarés positifs ainsi que 19 porcs dans 11 fermes. Afin d'enrayer la propagation de la maladie, 185 porcs ont été abattus.
La Russie a décrété en janvier 2014 un embargo sur le porc européen après la découverte de deux cas de fièvre porcine en Lituanie. La Russie absorbe un quart des exportations européennes de produits porcins, principalement des Pays-Bas, de l'Allemagne et du Danemark, pour une valeur totale annuelle de 1,4 milliard d'euros.