Le prix du bois issu des forêts privées françaises a augmenté en 2014 sous l'effet d'une plus forte demande à l'exportation, notamment en Chine, et de la résorption des stocks de bois tombés après la tempête Klaus en 2009.
Le prix moyen frôle les 55 euros par mètre cube de bois sur pied (avant coupe), en hausse de près de 3,5 % par rapport à 2013, selon l'indicateur publié mardi par l'interprofession France Bois Forêt et la Société forestière de la Caisse des dépôts. Les volumes mis sur le marché ont pourtant progressé de près de 30 % mais la « forte augmentation » de la demande a tout de même fait grimper les prix, souligne un communiqué.
Pour le chêne (+10,5 %), l'augmentation est « liée à l'effet conjugué de la demande en merrain et en grume à l'exportation, notamment vers la Chine ». Les merrains sont les planches de chêne utilisées par les tonneliers. L'exportation de bois brut vers l'étranger, puis le retour en France d'une partie de ce bois transformé en meubles et en parquets, à plus forte valeur ajoutée, constitue l'un des problèmes majeurs de la filière.
Pour les résineux, utilisés surtout dans la construction, « la fin de l'abondance due à la tempête Klaus de janvier 2009 » explique la hausse des prix, valable surtout pour le pin maritime (+16 %) alors qu'épicéas et sapins voient leurs prix baisser de 13 %.
En revanche, le prix moyen du peuplier est en baisse de 10 %. Il existe pourtant un risque de « tensions à l'horizon de 2020 en raison du déficit de plantation observé depuis quinze ans », alors que la demande augmente, notamment pour la production d'emballages alimentaires.
Sur les dix dernières années, les prix du bois sur pied ont augmenté en moyenne de 2 % par an, « un phénomène de rattrapage après des années de prix bas dont le point d'orgue aura été l'année 1999 », marquée par des tempêtes exceptionnelles qui avaient détruit un million d'hectares de forêts, faisant grimper les stocks de bois.