Lors d'une conférence de presse le 19 juillet 2011, les présidents du Copa (syndicats agricoles européens) et de la Cogeca (coopératives agricoles européennes) ont annoncé avoir envoyé une lettre à la présidence du Conseil européen pour demander que les pertes des producteurs, liées à E. coli, soient compensées à 100 %.
Paolo Bruni, président de la Cogeca, a expliqué qu'« au plus fort de la crise, les pertes atteignaient 400 millions d'euros par semaine. Même si la proposition de la Commission, à savoir un paquet d'aide de 210 millions d'euros, est un bon point de départ, elle ne suffira pas à compenser les pertes considérables des producteurs. La commercialisation des pêches et des nectarines a notamment connu des difficultés structurelles aggravées par un excès de produits sur le marché des fruits (pêches, nectarines et melons) ».
« Nous demandons donc aux ministres européens de l'Agriculture de proposer un deuxième paquet de mesures pour les producteurs, doté d'un budget additionnel, pour une période prolongée jusqu'au 31 juillet, a-t-il poursuivi. Nous souhaitons que le nombre de produits couverts par les aides soit augmenté. Tous les fruits et légumes pour lesquels l'on peut prouver que la baisse des prix est due à l'E. coli doivent être éligibles pour des aides. Un paiement supplémentaire de 30 €/100 kg doit être ajouté aux montants maximaux d'aide européenne pour les pêches et les nectarines qui ont été retirées du marché. Il faut créer un système qui s'applique de manière rétroactive pour la période s'étendant du 26 mai au 18 juin pour compenser la différence entre les montants maximaux de la contribution européenne et les prix de vente des produits touchés par la crise ».
Le président du groupe de travail en charge des fruits et légumes du Copa-Cogeca, M. Van Es, a souligné qu'« une campagne de promotion pour les fruits et légumes devait être rapidement lancée, non seulement dans l'UE mais également dans les pays tiers. Cette campagne devra être financée à 100 % par l'UE au moyen d'un budget spécifique séparé. A la crise de l'E. coli, qui touche les producteurs au plus mauvais moment, s'ajoute le fait que, dans l'ensemble, la consommation de fruits et légumes stagne ».
Le Copa-Cogeca se réjouit toutefois du fait que l'UE ait augmenté le budget indicatif pour la promotion des fruits et légumes de 10 à 15 millions d'euros par an pour les trois prochaines années.
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