Les supermarchés et hypermarchés réalisent l'essentiel de leurs ventes grâce à l'alimentation, tandis que les produits non-alimentaires connaissent une érosion constante depuis plusieurs années, montre une étude de l'Insee publiée le 4 juin 2015.
Entre 2005 et 2014, la part des ventes en valeur de produits alimentaires dans les hypermarchés a augmenté de 7 points au détriment de celle des ventes non-alimentaires, qui a baissé de 6 points, résume l'étude. « En 2014, les ventes dans les hypermarchés se répartissent entre 66 % de produits alimentaires, 24 % de produits non alimentaires et 10 % de carburants », est-il détaillé.
Dans les supermarchés, structures plus petites, l'alimentaire représente même 82 % des ventes, contre 11 % pour les produits non-alimentaires et 7 % pour les carburants. Du côté des carburants, la part des ventes en valeur a assez peu varié sur la période allant de 2005 à à 2014 pour les hypermarchés, mais a diminué quasi de moitié pour les supermarchés (de 13 % en 2005 à 7 % en 2014).
Concurrence du commerce spécialisé
Le chiffre d'affaires global de toutes les grandes surfaces alimentaires concernées par l'étude (hypermarchés, supermarchés et magasins multi-commerces) a reculé de 0,9 % en 2014, alors qu'il s'était redressé sur la période de 2010 à 2013 (+1,8 % en moyenne annuelle).
« La baisse en 2014 est plus sensible pour les hypermarchés (1,7 %) et les supermarchés (1,8 %) que pour l'ensemble du secteur. L'écart s'explique par l'augmentation du chiffre d'affaires réalisé hors magasins et dans d'autres formes de vente gérées par les unités du secteur comme les supérettes, les magasins de bricolage, de jardinage... », est-il indiqué.
Quant aux prix des produits de grande consommation, « leur hausse est toujours inférieure dans la grande distribution à celle des formes de vente hors grande distribution. Entre la mi-2011 et la mi-2013, le différentiel de prix atteint 2 points, puis à la fin de 2014 il s'atténue à 0,7 point », souligne l'Insee.
Le drive compense le recul des ventes en magasin
L'étude confirme également que le « drive », concept qui a émergé au milieu des années 2000, connaît une expansion importante depuis 2011, et que « la plupart des groupes du secteur sont désormais présents dans cette forme de vente qui a contribué positivement à la croissance du chiffre d'affaires depuis 2011 ».
Mais l'Insee souligne que le drive (c'est-à-dire le retrait en voiture d'articles commandés sur internet) « ne fait que compenser le recul des ventes en magasins des supermarchés et hypermarchés. En juin 2014, on compte plus de 2.000 drives », est-il précisé.