Les agricultrices des groupes de développement féminins réunies dans l'Ain ce jeudi 8 mars, journée internationale de la femme, demandent avant tout que leur rôle dans la vie des exploitations soit reconnu.
Durant les deux jours de rencontre des groupes féminins de Trame les 7 et 8 mars, il a été peu question de statut. Les femmes étaient une centaine à échanger lors de ces rencontres nationales culturelles.
Elles ont souligné combien à travers l'écriture de leur livre, de leur blog ou encore d'une pièce de théâtre, elles ont enfin bénéficié d'un autre regard de leurs pairs sur leurs capacités y compris professionnelles. Elles-mêmes ont été parfois surprises de se découvrir des talents ou une légèreté dont elles ne se croyaient plus capables.
Tous les témoignages convergent : pas question à travers l'écriture, la photo ou un film de sacraliser le passé mais plutôt de laisser une trace. Pas question non plus de s'enfermer dans la seule sphère domestique : les femmes mettent en avant la multiplicité de leurs activités.
Grâce à ces productions culturelles, elles ont acquis de nouveaux savoir-faire, gagné en affirmation d'elles-mêmes. Mais surtout, ces activités qui ont rencontré un écho bien plus large que le seul milieu agricole, leur a donné au final de la reconnaissance qui leur fait tant de bien et les relance dans leur métier.
« L'attention portée à notre travail par notre sénatrice qui croyait plus que nous à notre projet de livre de photos a été le déclic. Nous aussi, nous avons commencé à croire en nous. L'écriture de ce livre, et son accompagnement ensuite jusque dans l'île de la Réunion, nous a fait acquérir de nouvelles compétences et une ouverture sur des milieux que nous côtoyons peu. Le regard de nos pairs masculins aussi a bougé un peu », a illustré Élisabeth Henri du Graf de Combraille en Creuse.
Autre avantage de ces activités culturelles : le plaisir de se retrouver en groupe pour avancer et de rompre sa solitude.
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